dimanche 9 février 2014

Ah ben chat alors !...



 


Comme annoncé dans le précédent article - "Moi, simple humaine... " - voici un nouveau florilège des articles facebook de mon amie Michèle :

« Tout le monde dit "connard il s'en prend aux animaux, ils sont sans défense"...
Et après s'en retourne manger un steak... »


Un Marseillais torture un chat. 
TOUT L'INTERNET DEVIENT BATSHIT CRAZY...

Des milliards d'animaux sont torturés chaque année dans des conditions encore pires juste parce qu'ils ont bon goût MAIS C'EST NORMAL. 
Ou alors on va me répondre que tuer un animal pour le plaisir, c'est différent de le tuer pour le manger ?
"Mais t'as pas BESOIN de le manger, c'est juste du PLAISIR, de le manger...

???

Toi, société composée de gens qui ne s’étonnent jamais de voir le rayon boucherie de leur grand supermarché habituel, crouler sous les morceaux de cadavre entassés dans de grands bacs frig’horrifiés alignés côte à côte sur des dizaines de mètres ; comme dans le supermarché de l’autre côté de la rue ; tout comme celui du quartier voisin, de l’avenue suivante, du village d’à côté, de chaque ville du canton, et ce dans chaque département, chaque région de France.

Toi, société composée de gens qui ne se demandent jamais combien de vies au total sont sacrifiées chaque jour, chaque semaine, chaque mois, année après année, pour fournir une telle gabegie de chair animale car l’énoncé du nombre final dépassant l’entendement, personne ne songe – et c’est compréhensible - à chercher à l’entendre. 

Toi, société matraquant quotidiennement tes membres de messages les poussant sans cesse et sans cesse et sans cesse à consommer de plus en plus de viande, la viande qui « rend fort », la viande qui est « plaisir », la viande qui est « conviviale », « traditionnelle », « tendre », et qui surtout essaye par tous les moyens les plus vils, images publicitaires entre autre, de faire croire que pour l’animal sacrifié sur cet autel si joyeux, la vie aura aussi été plaisir et convivialité - occultant les pénombres et l’ennui infini des hangars et la « tendresse » des castrations au cutter, des écornage au fer rouge, occultant les becs coupés au sécateur, les animaux trop faibles achevés à coups de pied, et le cortège des violences quotidiennes car pour que 1900 animaux soient abattus dans notre pays à chaque minute, RIEN ne peut se passer autrement que dans la brutalité, les bavures, les ratages, les dépeçages à vif dans l’indifférence et la précipitation en amont de la blancheur des barquettes en polystyrène. 

Toi, la société, qui regarde passer ce camion où des centaines d’animaux empilés sur deux étages cherchent l’air aux interstices sans te demander si ils ont soif, faim, chaud, froid, peur, ni d’où proviennent toutes les traces violettes sur leurs corps innocents, ni d’où vient ce camion immatriculé à l’étranger ni combien de temps durera encore le voyage. Comme ce qui se passe dans les containers plein de vies abandonnés sur un quai en grève ou dans cette étable en feu, remplies d’animaux attachés.
Alors que 700 millions d'hommes soit 10% de la population mondiale te PROUVENT par leur existence même de végéta*iens qu'on peut se nourrir sans tuer...

Toi, société malade qui a industrialisé le vivant au nom de la « tradition », et qui écrase sans sourciller sous le rouleau compresseur de la surconsommation des millions de vies sensibles d’agneaux, de veaux, d’oiseaux de 10 semaines... et toi qui broie vivants les 200 millions de poussins mâles de l’industrie de l’œuf dans de grandes cuves d’acier, toi qui ferme les yeux sur les moyens odieux permettant de produire autant de tonnes de chair à si bas prix...

Toi, qui cache hypocritement derrière de vagues notions de « bien-être » animal des pratiques barbares dignes de l’inquisition ou des méthodes d’holocauste les plus immondes...

Toi, qui a confié tes animaux à des mains inconnues, pressées, indifférentes, parfois volontairement et odieusement cruelles (« jeux » de certains employés avinés, jouant au foot "pour rigoler un peu" avec des poulets ou des porcelets malades), accrochant à des S de bouchers des animaux pleinement conscients, plumant des animaux hurlant ou déchargeant sous les insultes des bêtes affolées à coup de fourche et de tyser.

Toi, qui laisse aux yeux de tous, étalés dans la lumière et gratifiés d’un respectable pignon sur rue, des magasins de fourrure qui ne sont que des antres de souffrance ignoble, animaux pris au piège et dépecés vivants, ou animaux enfermés à volonté et à l’infini de générations en générations dans des cages puantes, agonisants parfois des semaines une patte coincée dans le caillebotis en ferraille qui aura été leur seul « nid » toute au long de leur sinistre vie, et qui leur sera arrachée (la patte) parce qu’elle a grossi du mauvais côté du grillage telle une branche d’arbre s’étant frayé un chemin chez le voisin...

Toi, qui braque tes projecteurs sur et offre les tribunes de tes pages de magasine à, la promotion de cette horreur...

Toi, qui permet aussi que des pulls accrochés en rayon, manipulés dans l’indifférence par des acheteurs ignorants papotant gaiement entre eux dans un flot incessant de musiques à la mode, proviennent de lapins dont on a arraché l’intégralité de leurs poils à vif, laissant leur corps saignant entravés par des cordes se tordre et hurler de douleur et d’effroi durant des minutes entières, puis rejoindre leur cage où ils attendront, mal nourris et les yeux purulents, la prochaine séance de "production". 

Toi, qui considère comme un art et une culture officielle le fait de torturer à mort en public, un animal fier et courageux qui se videra de son sang après un combat déloyal contre plusieurs humains armés jusqu’aux dents, spectacle auquel tu n’as même pas la décence d’empêcher les parents de convier leurs enfants...

Toi, qui punit d’un euro symbolique un adulte qui a traîné son chien attaché derrière sa voiture et de deux semaines de prison avec sursis celui qui l’a jeté du haut d’un immeuble...

Oui toi, la société humaine actuelle, que vas-tu dire à ce jeune qui a torturé un chat ???

(Pauvre chat innocent... la société a finalement puni ton tortionnaire d'un an de prison....
Mais... et pour tous les autres ?
Ces milliards d'autres animaux massacrés chaque année dans l'indifférence la plus totale des foules ?!...)


Ne rêvez pas les gens, en tous cas pas les gens qui mangent de la viande : vous pouvez signer toutes les pétitions que vous voulez en hurlant que oh mon dieu ce pauvre chat c'est un scandale etc, la justice des hommes est loin d'être prête à condamner ces actes sévèrement.

Pourquoi ? Parce qu'il est quasiment impossible que la société humaine fasse cohabiter dans son cerveau collectif une grille d'évaluation VRAIMENT OBJECTIVE reconnaissant totalement la sentience et le droit de vivre des animaux qu'on caresse, et donc établissant une VRAIE gravité pour un acte qui consiste à les faire souffrir ou à les tuer, et UNE AUTRE GRILLE D’ÉVALUATION, totalement opposée, niant totalement la sentience des animaux qu'on égorge (qui parfois d'ailleurs sont les mêmes, chevaux, lapins etc) et autorisant d'autres humains à les enfermer, à les castrer à vif et surtout, à les TUER! Jeunes, en plus! 
Une société qui se raccroche par tous les bords à son "omnivorisme" de mes deux, quitte à nier l'évidence, l'évidence qui est SOUS SES YEUX, sous la forme de millions de gens qui se nourrissent sans tuer d'animaux ET QUI VONT TRÈS BIEN, n'a actuellement AUCUN, mais alors aucun intérêt dans le fond à voir, à faire ou à laisser émerger de plus en plus la notion de RESPECT ANIMAL GLOBAL parce qu'elle SAIT TRÈS BIEN que si ça se produit, au bout d'un moment elle sera placée dans une position INTENABLE intellectuellement. Rien ne changera tant que les humains ne renonceront pas AVEC GRACE ET BONNE VOLONTÉ à se nourrir de chair animale.

Et à la fameuse remarque qui je le sens vous brûle les lèvres, par avance voici ma réponse : 
"OUI, c'est la même chose car OUI, dans les deux cas les morts sont évitables."

Car NON manger de la chair animale n'est EN AUCUN CAS une nécessité incontournable pour les humains. 
C'est un plaisir, un luxe, une tradition, c'est tout ce que vous voulez mais ce n'est PAS indispensable, c'est même la définition d'un animal omnivore, puisque certains n'ont que ce mot à la bouche: un herbivore ça ne PEUT manger et/ou digérer que des végétaux, un carnivore ça ne PEUT manger et/ou digérer que de la chair, un OMNIVORE ça PEUT manger ou digérer les deux, ce qui NE VEUT PAS DIRE que ça DOIT ! 
LA PREUVE, moi je n'en mange pas et je ne suis ni morte ni carencée !


Tous les amoureux et défenseurs des animaux, je vous en supplie : comprenez cela... Les animaux seront maintenus dans leur statut de bien meuble, de marchandises, d'êtres taillables et corvéables à merci (et hélas, ce mot taillable ici n'évoque pas un impôt comme dans cette vielle expression, mais bien le fait de les tailler en pièce...) : bref, ils ne quitteront jamais leur misérable condition, ne bénéficieront jamais de VRAI respect de la part des humains tant qu'un partie de la société TIENDRA par ailleurs à en exploiter la plus grande majorité.

Maintenant, si quelqu'un arrive à me démontrer qu'un agneau ressent moins la douleur qu'un chat ou qu'un chien, qu'il a moins envie de rester en vie, qu'il est moins à plaindre quand des hommes l'empoignent brutalement pour le séparer de sa mère et l'arracher à son univers pour le jeter dans un camion, qu'il se fout royalement qu'on lui attache les quatre pattes avec une corde et de se faire égorger, je vous écoute...
Mais attention, je pourrais ensuite vous parler de ce que vivent les cochons et les veaux, parce que l'agneau, c'est l'exemple le moins cruel et de très loin, par rapport à ce que subissent les autres...

Et les poulets pris comme ballon de foot d'un bout à l'autre des hangars par des employés avinés, quand ils arrivent dans les assiettes des gens, qui s'en soucie? Qui va voir dans quel état ils arrivent à l'abattoir, pattes cassées, ailes pendantes, QUI ?

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La vraie question n'est pas "sont-ils intelligents" (on s'en fout !) mais "peuvent-ils souffrir".
Et là, la grande intelligence des hommes se PERMET de répondre à leur place :
"Ah ben, ça dépend... Les chats et les chiens, oui, mais les vaches et les cochons, non. Mais les biches oui, par contre, parce que Bambi. Bon, Babe aussi, mais c'est parce qu'on l'a éduqué. Sans éducation un cochon ne souffre pas."

Voilà, c'est ça, tout le problème des nerfs, du cerveau, de l'adrénaline toussa toussa, c'est dans l'éducation... 
(Soupir... Yeux au plafond...)


Pour le moment l’omnivorisme est la norme dans notre société française
Si il l’a toujours été dans l’idée, il ne l’a pas toujours été dans l’exactitude des faits puisque il n’y a pas si longtemps les français ne mangeaient guère plus de viande ou de poisson qu’une ou deux fois par semaine – ils étaient donc végétariens au minimum 12 repas sur 14.
(Je vous fais grâce des p’tit déj et goûters, où l’on mange cependant très rarement une tranche de gigot ou des sardines à l’huile.)
Ma fidèle calculette trouvée dans un baril d’Omo même pas sapiens, me dit que ça donne : au plus bas mot, végétariens à 85,71 % du temps
Il y a donc mettons un petit siècle, la norme était de manger végétarien 85,71% du temps. Si on rajoute que viande ou poisson ne représentaient certainement, comme aujourd’hui d’ailleurs, qu’une partie des aliments consommés au cour des deux repas principaux en question, on peut sans exagérer affirmer qu’ils constituaient environ 2% des calories avalées sur une semaine.
Ce qui n’a pas beaucoup gêné ces générations pour inventer ou découvrir la théorie de la relativité, les rayons X, le vaccin contre la rage, le turbot compresseur, la mécanique quantique ou la pénicilline, ni d’établir très largement les bases de l’informatique actuelle.

La Grèce, berceau de notre civilisation, était aussi quasi-végétarienne. Avec comme il se doit un très fort taux de déficients mentaux, comme Archimède, Hippocrate, Platon, Sophocle, Aristophane, Euclide, Thalès, Eschyle Euripide Hérodote ou Pythagore et tant d’autres en attestent ^^.
(Etait consommée uniquement la chair des animaux sacrifiés, sacrifices publics précédés et entourés de tout un cérémonial compliqué -parce que quand on n’a pas l’habitude de tuer un animal en le regardant droit dans les yeux, faut bien ça pour s’y préparer.) 

Je dis ça juste pour les gens que la norme rassure (c'est-à-dire en gros : tout le monde) ; la fameuse « norme » qui permet - quand on l’adopte - de se sentir « normal » ; celle qui par exemple peut pousser un pauvre garçon pas forcément méchant à violer en 7 ème position une fille de son quartier, pour ne pas perdre la figure aux yeux des 6 premiers et des trois suivants… Alors que tout seul, il n’aurait sans doute même pas osé lui mettre une main aux fesses. 
Si l’appartenance à un groupe a une forte fonction rassurante, ou si du moins, à contrario, le fait de résister à la pression ou l’attrait de la norme d’un groupe demanderait d’ « en avoir dans le pantalon » (ce qui en l’occurrence dans cet exemple précis consisterait surtout à avoir la force de laisser ledit pantalon soigneusement braguetté), faut donc quand même urgemment faire gaffe à évaluer pertinemment en amont à quel groupe on a envie d’appartenir – et pour cela, songer de temps en temps… à y songer. 

Car il y a plein de groupes, dans une société : on peut se regrouper par métier, par religion, par âge, par sport, par quartier, par « Etes-vous pour ou contre la peine de mort » ou « Que pensez-vous de Dieudonné » toussa toussa ; le fait pour une société actuelle de choisir de se nourrir de façon particulièrement carniste – c'est-à-dire en tuant des milliards d’animaux innocents pour manger leur chair - propose en lui-même un merveilleux grand groupe réunissant en son sein généreux plein de sous-groupes différents : niveau réassurance par appartenance à un groupe social dominant, c’est le bingo suprême ; le trait d’union quasi universel inter- minorités opprimantes ou opprimées ; la grande marmite sanglante où barbotent ensemble femmes et hommes, riches et pauvres, manuels et intellectuels, blancs et noirs, basketteurs et pianistes beaux ou moches et même homosexuels et homophobes, violeurs et violés etc, dans la joie et l’allégresse d’une unité retrouvée...
Peu importe si la marmite bout au-dessus d’un gigantesque tas d’ossements sacrifiés.
Et alors en plus si la norme a « bon goût », va la faire changer, toi le végétalien ultra-minoritaire ! 

Et bien le végétalien ultra-minoritaire, si il n’a malheureusement pas le pouvoir d’éteindre le feu sous ce chaudron infernal, a cependant celui de s’adresser aux nageurs en ces termes :
Attention car cette marmite est infectée ; oui attention à vous, car cette eau où vous barbotez est toxique : elle est remplie d’hormones étrangères et de bactéries mutantes ; elle est remplie d’OGM, d’adrénaline et de pue ; prenez donc bien garde à ne pas boire la tasse.
Prenez aussi garde à ce feu, qui chauffe cette marmite épandant des gaz délétères au-dessus de vos têtes (et de la mienne).
Prenez garde à ce sang, que vous ne voyez plus car il s’est écoulé dans les coulisses honteuses et barbares de votre cuisine cruelle, mais dont la tâche s’élargit dans l’inconscient collectif des humains, rendant alcooliques les employés d’abattoirs, rendant malheureux ceux qui contrairement à vous voient sa sombre couleur entacher jour après jour le lourd passif de l’humanité déjà pas mal chargé d’horreurs ;
Prenez garde car si le bruit des bouillonnements festifs vous empêche d’entendre les cris des bêtes agenouillées, ces cris existent et résonnent d’un bout à l’autre de la planète, chargeant l’air d’ondes de souffrance qui ne pourront pas éternellement rester sans conséquences. 

Vous avez le choix.
Tout le monde a le choix.
GO VEGAN !!!