lundi 2 avril 2018

Face à l'autisme...



FACE À L'AUTISME...

CESSONS D'ÊTRE "AUTISTES" !!!

 8.000 enfants autistes chaque année rien qu'en France...
Une naissance sur 5.000 dans les années 60, aujourd'hui une naissance sur 100 !!!
 En France, on dénombre aujourd’hui selon des estimations basses 670.000 personnes souffrant de "Troubles du Spectre Autistique" (!)

Aux États-Unis aujourd'hui , les TSA touchent 1 ENFANT SUR 36 !
En 2014 c’était 1 ENFANT SUR 45
En 2007 c'était 1 ENFANT SUR 91...

Et contrairement à ce que nous feraient croire certaines interventions médiatiques d'autistes asperger surdoués comme Daniel Tammet ou Joseph Schovanec : 
L'autisme n'est pas une chance ni un bonheur ou un atout majeur !!!

Oh que non !
Pour la plus grande majorité des cas autistiques, c'est au contraire une vraie maladie invalidante qui est pour beaucoup de parents un véritable calvaire, les enfants "autistes sévères" faisant vivre un enfer à leurs mamans, souvent ignorées et incomprises par des institutions officielles "plus autistes" encore que ces pauvres enfants gravement et si terriblement handicapés ....

Le 2 avril est la journée internationale de l'autisme et les médias, comme vous le savez, aiment le sensationnel...

Sont invités sur les plateaux tv et aux émissions radio des personnes autistes dites de très haut niveau et des personnes auto-diagnostiquées autistes (aucun diagnostic officiel). 

[Encore là ce matin sur Europe 1.... Qui parle de l'autisme ? ...
Des autistes !
(Sans jeu de mot cette fois)

Joseph Schovanec, autiste asperger ...
Et une autre autiste asperger encore, Julie Dachez, qui ne cesse de répéter "c'est bien l'autisme" "c'est beau l'autisme" "c'est une chance l'autisme" "ce n'est pas une maladie mais un bienfait pour l'humanité" ...
 Aaaaaaaaargh !!!!!!! ]

Nooooooooon...
Non, non et non !
Ces personnes ne sont pas du tout représentatives de toutes les personnes autistes et elles sont en fait très dangereuses pour la cause lorsqu'elles réclament la neuro-diversité et qu'elles ignorent - tels des autistes - le handicap inhérent à CETTE TERRIBLE MALADIE QU'EST "l'Autisme" !...

Les personnes autistes sévèrement handicapées n'ont pas les capacités voulues par les journalistes pour s'exprimer et les journalistes ne veulent majoritairement pas du témoignage des parents.

Les journalistes veulent interviewer des génies... Ils sont fascinés...

===> Mais la réalité n'est pas du tout cette bulle d'images d'Epinal dans laquelle s'enferment nos chers "asperger de haut niveau" et ceux qui les écoutent béatement !!!!!!!

Pour les personnes autistes très sévèrement handicapées et leurs familles, l'autisme n'est pas fascinant, le quotidien est difficile, très difficile et même inhumain parfois.
Ne vous laissez pas berner ! 
L'autisme n'est pas une poésie !

[Les manifestions de l’autisme sont très variables d’un cas à l’autre et sont souvent associées à d’autres troubles sensoriels, moteurs ou physiques dont on parle moins : troubles gastro-intestinaux, système immunitaire affaibli, épilepsie, troubles du sommeil, violence... Les tableaux cliniques sont très variés et le «spectre autistique » recouvre un panorama d’expériences très contrasté ; on y rencontre l’autiste de « haut niveau » de type Asperger (illustré par Dustin Hoffman dans le film Rain Man, ou l’auteur à succès Daniel Tammet) présentant parfois d’importantes capacités intellectuelles, aussi bien que la personne non verbale interagissant très peu, parfois épileptique, et souffrant de douleurs chroniques au point de s’automutiler... (!) ]

Il y en a même comme Pierre-André Pelletier, un - autiste asperger encore évidemment :) -, qui revendique le fait que "la plupart des autistes veulent rester autistes" ... Et déclare avec conviction que "les autistes sont la chance de l'humanité pour évoluer"  (!)
("Être autiste est un cadeau de la vie" "si vous n’êtes pas autiste, vous souhaiterez peut-être même le devenir" (sic)....

Ces déclarations sibyllines de nos chers Asperger ont évidemment pour effet d'exaspérer profondément nombre de parents d'enfants autistes - pas du tout asperger - qui eux vivent plutôt un "état de guerre" permanent qui n'a rien d'un bienfait ni pour eux ni pour leurs enfants !
Bref, c'est à un point tel que certains spécialistes, comme le Dr. Philippe Raymond ou Florent Chapel, se demandent par exemple dans le "Sciences et Avenir" d'avril 2018, s'il ne faudrait pas requalifier ce trouble cognitif particulier et le sortir en fait  carrément du champ autistique :
- << ... Parce qu’ils sont souvent dotés de capacités cognitives hors du commun - intelligence, synesthésie, mémoire -, les autistes Asperger constituent l’arbre qui cache la forêt des autistes.

Pourtant il y a un monde entre les deux :
« Ils ont été mis dans le même groupe parce qu’ils souffrent tous de difficultés d’interaction sociales. 
Mais ce n’est pas du tout la même chose et c’est une "arnaque" de les classer comme autistes !...
Ils se distinguent également, bien qu’on les confonde souvent, des autistes dits de haut niveau, à l’intellect normal. 
D’ailleurs, les Asperger arrivent à s’intégrer socialement et la plupart disent "je suis très bien comme je suis"... >>



Évidemment, je risque de m’attirer là les foudres de certains pro "neurodiversité" .... ce qui serait bien dommage car je n'y suis pas vraiment opposé non plus :
Il y a des choses vraies aussi dans ce que nous disent les autistes asperger dits "de haut niveau" !!!
Il ne faudrait pas, comme me l'a dit un ami que " dans mon souci légitime de défendre les plus faibles, je fasse penser que je néglige le handicap que constitue le trouble autistique, y compris pour l'Asperger" (!)...

Oh que non, je ne voudrais vraiment pas que l'on comprenne mon article ainsi ; c'est que au contraire, nos stars médiatiques comme Tammet, Schovanec et Horiot laissent plutôt penser que c'est "magnifique" d'être autiste ... Alors que non, ce que je voulais plutôt exprimer là c'est que si ce n'est pas si rose pour eux, ça l'est beaucoup moins encore pour "les autres! (*)

En France, beaucoup trop de personnes croient encore que "on naît autiste, on meurt autiste" (!)... Il y a une super video faites par Martha Herbert, neurologue et neuropédiatre, chercheuse à Harvard et auteur de "The Autism Revolution" qui explique ce qu'est l'autisme :
 https://m.youtube.com/watch?v=vyKPV4vklvM

[En France on a un vrai lobby des généticiens qui veut faire croire que c’est 100% génétique : ben oui tiens, ça évite de se poser la question du lien avec les vaccins !!! 

Eh oui... Malgré les dénégations constantes des autorités sanitaires, des milliers de parents estiment qu’un vaccin a pu déclencher ou aggraver les troubles autistiques de leur enfant, ayant constaté la concomitance de l’injection et de l’apparition de troubles. L’hypothèse d’une réaction inflammatoire due à l’injection de plusieurs virus vivants combinés pourrait s’envisager, mais aucune recherche n’est menée à ce sujet (!) 
Le vaccin ROR est le plus cité, avec l’apparition rapide de fortes fièvres, de troubles digestifs et, d’après une étude Cochrane de 2012, un risque de méningite non infectieuse (inflammation du cerveau) multiplié par 14. Mais d’autres vaccins pédiatriques combinés sont également pointés du doigt :
- L’aluminium présent dans de nombreux vaccins est aussi suspecté !... 
Tout récemment, le professeur Chris Exley, spécialiste mondialement reconnu, en a détecté « en quantité extraordinairement élevée » dans les cerveaux de jeunes autistes décédés, l’amenant à conclure que « l’aluminium joue très probablement un rôle dans la maladie » !!! ]

=> « L’autisme peut évoluer, il peut s’améliorer, et il peut y avoir un rétablissement partiel ou complet des troubles observés », affirme le Dr Martha Herbert, neuropédiatre, spécialisée dans l’étude du cerveau chez les autistes et professeur à la Harvard Medical School :
« Il y a une base scientifique pour l’affirmer.
 Plutôt que de l’envisager comme un handicap figé structurellement, on pourrait dire que l’autisme est lié à l’état de santé du cerveau. 
Rappelons qu’il s’agit d’un organe vivant qui a besoin d’être nourri.
 On peut intervenir sur un ensemble de problèmes qui empêchent un fonctionnement cérébral optimal : réduire le stress oxydant et l’inflammation cellulaire, les perturbations métaboliques et hormonales, ou améliorer une circulation sanguine et une oxygénation insuffisantes. 
C’est une révolution dans la manière de concevoir l’autisme, et l’espoir est permis !»

Bien loin, très loin, très très loin du charme magique et fascinant qu'exercent les médiatiques "autistes asperger", la régression autistique, qui intervient dans la petite enfance, est un sujet peu abordé :
==> Une étude sur 2 000 cas relève pourtant 37 % d’enfants concernés !

Elle se caractérise souvent par :
- Une perte des acquis : perte du langage, de la marche, du contact visuel, de la communication gestuelle.
- Le développement de comportements répétitifs ou d’automutilation.
- Des troubles physiques comme des convulsions, perte d’équilibre, faiblesse, douleurs intenses, insomnies, coliques et troubles intestinaux. Certains cas « flagrants » sont associés à un événement précis (par exemple : maladie, hospitalisation, choc traumatique, vaccination). 
Mais l’on observe en majorité une dégradation progressive, avec des maladies à répétition alternant phases chroniques et aiguës telles que gastro- entérites, otites, allergies et bronchiolites...

Prenez aussi le temps de lire attentivement ces posts mais aussi TOUS leurs commentaires tous plus édifiants les uns que les autres :




LETTRE OUVERTE À NOS DIRIGEANTS (TOUS)...

Messieurs et dames,

En tant que maman française d'un petit garçon devenu épileptique et autiste subitement à l'âge de 14 mois, en tant qu'aujourd'hui, 5 ans plus tard présidente de l'association "les Mamans Courage", j'aimerais m'exprimer à l'occasion de la journée de l'autisme ....

Je ne vous pense pas ignorants de la situation gravissime du défaut de prise en charge de l'autisme en France (de toutes ses formes si vastes soient elles) et du handicap sous toutes ses formes d'ailleurs, des recherches en la matière inexistantes !
Mais au cas où je tiens à rappeler par la présente le taux de suicides et d'infanticides par souffrances, maltraitances et dénis dont vous êtes COUPABLES.

Il s'agit en effet de non assistance grave face à des parents qui ne cessent pourtant de vous alerter.

Les conditions actuelles d'accueil, d'accompagnement et de soins de nos enfants ne respectent pas les recommandations de votre Haute autorité de santé... le retard en la matière n'est plus un retard mais un crime.

Quand une maman réclame pour son enfant une prise en charge adaptée c'est parce qu'il en va de la vie de son enfant, de la sienne et de toute la famille qui en souffre...

- Les médecins et l’ensemble des personnels de santé ne sont pas formés, les auxiliaires de vie scolaire et les professeurs ne le sont pas davantage. Les séances des thérapeutes formés à l’autisme sont hors de prix et non remboursés par la sécurité sociale...
Il ne suffit pas de vouloir changer les choses avec quelques mesures qui mettront des années avant d’être effectives et ressenties dans notre quotidien. Il faut un plan Marshall de l’autisme pour faire face une crise sanitaire de grande ampleur !
La situation des familles est dramatique. Surendettées, précaires, isolées, les familles sont seules face au handicap de leur enfant, devant se battre pour trouver les rares spécialistes de l’autisme, des thérapeutes formés et compétents, pour les inscrire à l’école, trouver des places en Sessad ou IME et des formations professionnelles…

Les mamans d’enfants autistes sont, généralement, obligées de s’arrêter de travailler et leur isolement social est d’une violence indicible.

Mais le pire dans tout cela est l’inégalité sociale d’une prise en charge nécessaire et adaptée que nous ne pouvons pas tous offrir à nos enfants. Et cette inégalité d’accès aux "soins" est inacceptable. Pourquoi alors qu’il y a 600.000 personnes autistes, la prise en charge n’est-elle toujours pas remboursée intégralement ?

Monsieur le président de la République, Madame Brigitte Macron, ... 
Cela fait plusieurs années que je travaille auprès des enfants autistes, étant mère d’un enfant autiste et sœur d’un autiste diagnostiqué à 35 ans. Je suis présidente de SOS autisme France que vous connaissez pour nos différentes actions de sensibilisation et de lutte pour l’intégration des personnes autistes dans notre société. Vous avez tous deux montré de l’intérêt pour cette cause. Je vous ai rencontré et travaillé avec vous sur les différentes propositions qui changeraient la vie des familles. Mais aujourd’hui, la situation est plus qu’intenable pour des milliers de vos concitoyens !...
Notre journée commence tôt et se finit souvent très tard. 
Les enfants autistes ont des difficultés de sommeil, dorment peu ou se réveillent plusieurs fois dans la nuit lorsque la mélatonine n’agit plus.
Certains enfants autistes vont à l’école lorsque nous avons réussi à les faire admettre, après de nombreuses batailles devant un corps professoral qui ne veut pas d’eux. 
Alors nous les accompagnons à l’école pour quelques heures ou pour quelques demi-journées, suivant ce qui leur est accordé. 
Et cela aussi sous condition d’avoir obtenu une Auxiliaire de vie scolaire. 

Parfois les familles se déplacent avec l’enfant pour rien, lorsque l’AVS est absente. Parfois elles ne se déplacent plus parce que l’AVS a démissionné et n’a pas été remplacée. Parfois elles se déplacent pour des réunions et encore d’autres réunions lorsque l’AVS, non formée spécifiquement à l’autisme, ne sait pas s’y prendre avec l’enfant (Et que les professeurs ne peuvent plus faire face à cette situation dans une classe de 30 élèves...) 

Alors au lieu de se dire qu’il faut mieux former les AVS et le personnel enseignant, on exclut l’enfant expliquant aux familles que l’école n’est pas un lieu adapté à son handicap. 

Mais où est sa place alors ?
A son domicile ? 
En IME ?

Mais les IME sont pleins et les places sont manquantes, alors sa place est-elle à l’autre bout du lieu de résidence de la famille ou hors des frontières de leur propre pays, obligeant les familles à faire d’incessants allers-retours, ce qui détruit la fratrie!

Mais chère Brigitte, reprenons la description de notre journée : 
Lorsque l’enfant va à l’école. Il nous faut trouver tout de même les bons thérapeutes formés à ce syndrome spécifique : orthophonistes, psychologues, psychomotriciennes, ergothérapeutes. Le SESSAD ou l’IME qui a encore de la place en espérant que tous ces professionnels suivent les recommandations de la Haute autorité de Santé.
 Ce qui n’est pas toujours le cas.

Et nous accompagnons et raccompagnons nos enfants pour chacune de ces séances, devenant de véritables taxis.

Puis il y a toutes les crises à gérer à la maison, dans la voiture, en faisant ses courses ; les tocs répétitifs, leurs mains qu’ils lavent ou relavent, les stéréotypies qui parfois les envahissent. Les jets d’objets ou les coups violents. ...

Puis il nous faut également trouver le médecin qui sait comment appréhender une personne autiste et établir un véritable parcours de soins. Ainsi qu’un dentiste qui accepte de le soigner, sans anesthésie générale, lorsque notre enfant a une simple carie. Parce que faire passer une radio, ou emmener un enfant autiste à l’hôpital est à chaque fois une longue préparation pour l’enfant et une appréhension pour nous, ayant peur d’être face à des Médecins ou infirmiers non formés qui ne sauront pas s’y prendre. Nous avons eu échos grâce à des médecins et des familles de situations dramatiques.

Et dans ce pauvre temps qu’il nous reste, on s’informe, on se forme à différentes méthodes afin de les aider au maximum.

Mais le nerf de la guerre reste aussi l’argent de chacune des séances de psychologues, de psychomotriciennes et d’ergothérapeutes, qui coûtent 70 euros l’heure. Sans compter les tarifs d’une auxiliaire de vie scolaire privée lorsque nous tentons de leur offrir un parcours scolaire adapté à leurs besoins et pérenne, et qui peut atteindre 2.000 euros par mois.
(Les séances dispensées par les psychologues et les psychomotriciennes ne sont pas remboursées par la sécurité sociale, créant une inégalité sociale entre nos enfants. Et il serait temps de faire une loi afin d’y remédier.

L’Education nationale dans son ensemble, à part quelques exceptions, n’est pas prête à accueillir nos enfants parce qu’elle n’a pas assez de moyens financiers, et pas d’accompagnantes de vie scolaire et de professeurs formés.
Quant à l’emploi, à la culture ou au sport, vous comprendrez qu’après un tel parcours de vie, peu de nos enfants, y ait accès !...

Donc vous l’aurez compris, nous parents d’enfants autistes, nous n’avons ni repos, ni répit. Parce que lorsque notre journée est finie, nous pensons à leur avenir lorsque nous ne serons plus. 
Et quel avenir peuvent-ils avoir en France si vous ne remédiez pas de façon urgente à la situation ?

[<< Les IME - "Intituts Médicaux-Éducatifs" - représentent bien souvent le dernier recours des familles ayant un enfant autiste lourdement atteint, en particulier avec déficience intellectuelle associée....

Malheureusement, les IME et IMP - "Instituts Médicaux-Pédagogiques"  - ne bénéficient souvent pas des moyens humains et financiers nécessaires pour bien fonctionner. 
Les personnels ne sont pas formés à tous les types de handicap qu'ils peuvent rencontrer, ni au fait que des enfants et adolescents avec divers handicaps et divers degrés de handicap peuvent se trouver au même endroit.

Ces structures souffrent d'un manque cruel de personnel, et beaucoup de parents refusent de laisser leurs enfants dans ces structures, qui pourtant, pourraient être la solution de beaucoup de parents, lorsque leur enfant, déjà handicapés, ne rentrent dans "aucune case", qu'il n'ont pas la capacité de suivre une scolarité ordinaire, qu'il n'y a pas de place en IME, IMP. Les familles se retrouvent alors avec des enfants sans suivi, sans prises en charge....

Il est à regretter aussi que au sein de ces structures, l'apprentissage scolaire n'ait pas une plus grande part. En effet, sans certaines bases, l'autonomie sera encore plus difficile à acquérir !... >>.  (Cf. http://www.egalited.org/AutresEcoles.html)  ]



(*) La culture française a des décennies de retard dans la compréhension du spectre de l'autisme, à cause du lobbying psychanalytique d'obédience freudienne !
C'est ainsi que l'on peut lire dans le dernier "Sciences et Avenir" de juin 2018 :
« Des autistes sont encore pris en charge dans des structures appliquant les pratiques psychanalytiques !... Imagine-t-on le Cnes (Centre national d’études spatiales) dirigé par des gens prônant que la Terre est plate et que le Soleil tourne autour ? »

C'est notamment contre cet archaïsme que se battent des autistes asperger comme Joseph Schovanec ou Hugo Loriot, et sur ce point je suis parfaitement d'accord avec eux !...

En France on subit encore l’emprise des psychiatres et des psychanalystes sur l’autisme, alors que la plupart des autres pays ont adopté les méthodes comportementales et éducatives qui ont fait leurs preuves.
Le "packing" par exemple  est une méthode défendue particulièrement par le professeur Delion, qui n’est utilisée qu’en France et qui consiste à envelopper l’enfant dans des draps humides et glacés. 
Hugo Horiot a écrit une lettre ouverte au Professeur Pierre Delion suite à sa réaction à propos du 3ème "plan autisme" :
- << Comme tout imposteur, vous tenez un double discours. Vous clamez : « L’éducatif toujours ! » Vous a-t-on déjà vu œuvrer, Monsieur, en faveur d’une inclusion scolaire pour tous ? Votre combat tend plutôt à garder vos « patients » dans les murs de l’obscurantisme. Obscurantisme qui rapporte gros si l’on en croit le coût d’une journée en hôpital de jour : 900 € aux frais du contribuable. 
Voici un gâteau qui ne se partage pas, sans doute…

Comment pouvez-vous prétendre avoir à l’égard des autistes « tout le respect humain que l’on doit aux personnes qui souffrent psychiquement » ?
 Les envelopper dans des linges glacés, est-ce là la marque de votre respect, sinon de votre compassion ? 
Rappelons ce qu’est le « packing » que vous défendez avec tant d’ardeur : l’enfant maîtrisé par plusieurs personnes, bras plaqués au corps, est immobilisé dans des draps glacés au minimum 45 minutes. Cette camisole de glace est imposée au sujet plusieurs jours par semaine pendant plusieurs mois.
À la différence des geôles de Guantanamo, on ne recouvre pas le visage. C’est politiquement plus correct.
Vous déclarez que toute opposition à vos concepts est un pur produit de « la pensée novlangue ». 
Non content de votre mainmise sur le traitement de l’autisme, chercheriez-vous à faire du langage le monopole de la psychanalyse ? 
Le langage est universel. Il n’a pas attendu l’existence de Freud ou de Lacan pour rayonner. La langue française n’a pas besoin de vous pour être célébrée, croyez-moi.
La psychanalyse étant une thérapie fondée sur la communication entre le patient et son thérapeute, psychanalyser un autiste est une pure abstraction. 

Vous dîtes : « la souffrance ne se réduit pas à la solution d’une équation mathématique ».
 Je vous réponds qu’elle ne se réduit pas non plus à quelques schémas psychanalytiques.
 Schémas qui au fil des décennies semblent aussi immuables qu’éculés, alors que le monde évolue et que chaque être est unique. 
Interpréter à partir du silence d’une personne la raison de son mal : l’avenir selon vous. Une aberration selon moi.

Enfin, vous contestez les chiffres avancés par la Haute Autorité de Santé concernant l’efficacité des méthodes éducatives et comportementales qui font leurs preuves ailleurs depuis plus de quarante ans. Peut-on savoir combien de personnes sont sorties de leur enfermement autistique en passant par votre service ?
 La psychanalyse s’estimant au-dessus de toute évaluation, nous n’en saurons rien. Donner des chiffres n’est pas une réponse de psychanalyste, n’est-ce pas ?
 Dans ce cas, on n’a pas vocation à dépendre de l’argent public. 
Voici l’imposture véritable ! >>

Eh oui...
Alors que Lacan avouera déjà en 1977, à Bruxelles, que la psychanalyse n'est qu'une escroquerie - ce que toute personne intelligente avait déjà compris depuis les premiers délires freudiens (!) -, le titre de psychanalyste n'est pas protégé par l'état, et pour cause, il n'a aucune valeur scientifique ni médicale, d'un point de vue "international" !
 Si vous voulez lire quelques critiques constructives, de la psychanalyste, je vous invite à lire ces auteurs : Michel Onfray avec "Le Crépuscule d'une idole" ; Jacques Van Rillaer avec "Le Livre noir de la psychanalyse" ; Lionel Naccache avec "Le nouvel Inconscient. Freud, Christophe Colomb des neurosciences" ; Jean du Chazaud avec "Freud et la psychanalyse" ; … Ce n’est donc pas les arguments "contre" la psychanalyse qui manquent, mais bien les oreilles attentives ! 

=> 50 ans de dogme psychanalytique mettent en danger le destin de l'ensemble de la communauté autistique en France. Psychose infantile, dysharmonie évolutive, mère froide, mère chaude, syndrome de Münchhausen par procuration… 
Aujourd'hui encore, la forteresse vide de Bettelheim n'en a pas fini d'emprisonner des vies. 
Ses préceptes font foi dans les tribunaux, ainsi que dans une grande partie du secteur psychiatrique, pédopsychiatrique et médico-social. 
Trop de placements abusifs s'appuient encore sur des expertises teintées de ce catéchisme-là. La France a d'ailleurs été condamnée plusieurs fois par le Conseil de l'Europe à ce sujet !...

De son côté, Joseph Schovanec témoigne lui aussi de son propre vécu, restant évidemment "autiste" sur d'autres réalités que la sienne, même si elle aussi mérite d'être écoutée :
- ... À 22 ans, il a été diagnostiqué comme comme présentant le syndrome d'Asperger, une forme d'autisme. Depuis, il multiplie les livres et les conférences pour témoigner et plaider pour davantage de dignité des personnes autistes. 

Revenant sur son parcours, Josef Schovanec estime que "l'horizon, pour une personne porteuse d'autisme, ne doit pas être l'horizon psychiatrique". 

"J'ai été comme tant d'autres autistes de ma génération et celle d'avant, une victime de psychiatrisation abusive. Des années sous médication extrême, le genre de médication qui n'a d'autres objectifs que de vous transformer en légume. Donc, je pense qu'il faut absolument sortir de ce type de schéma-là" !...
(https://www.rtbf.be/info/societe/detail_l-autisme-est-une-qualite-pas-une-maladie-voire-un-atout-majeur?id=9880671)


Et Hugo Horiot d'ajouter encore :
<< Dans les années 80, il n'y avait pas de diagnostic précoce, pas d'école, pas de prise en charge adaptée... Alors on a suggéré à ma mère de m'abandonner en hôpital psychiatrique. Des journées oisives entre quatre murs où l'on attend « l'éveil du désir » (!)
Pour 900 euros par jour et par tête, remboursés par la sécurité sociale. Rajoutez à cela les 60 millions d'euros par an d'argent public qui, faute de structures adaptées en France, financent l'exil des personnes autistes dans des centres en Belgique, loin de leur famille. Vous imaginez le business...
 « À de nombreuses reprises, on a tenté de m'assassiner » : 
Lorsque vous allez en hôpital psychiatrique, c'est souvent avec un aller simple. 
Une fois que les parents ont signé la décharge, c'est presque impossible de faire marche arrière, et sans un super avocat vous pouvez aller vous rhabiller. 
On a fait de moi un marginal dès ma petite enfance. 
Cette différence a bien failli me tuer. J'étais faible, exposé et en danger. Être autiste en France, c'est vivre dangereusement... >>
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Reconnaissance trop tardive du handicap, mauvaises orientations, inadéquation des lieux de prise en charge, méconnaissance de l’autisme par les psychiatres « classiques »… C’est pour lutter contre ces dysfonctionnements sévères – puisqu’ils entraînent des situations dramatiques – qu’une association comme "Actions pour l’autisme Asperger" lutte !
(http://www.actionsautismeasperger.org)

Marie-Françoise Péré-Gaudio, l’une de ses présidentes, a enduré les conséquences de tels errements pour sa fille aînée, diagnostiquée à seulement 14 ans alors qu’elle voyait des psychiatres depuis ses premières années. 
« La France est très en retard, déplore-t-elle. J’ai même entendu un pédopsychiatre me dire : “Vous pensez que votre fille est autiste Asperger ? Moi, l’autisme, je ne veux pas en entendre parler, je n’y connais rien !” »
 Et elle constate que sur ce plan de formation des médecins, les connaissances n’ont guère avancé : 
« Seulement cinq lignes sont consacrées à l’autisme dans les cours des futurs internes ! 
Pas étonnant que nous n’ayons pas encore les bons protocoles de diagnostic, celui-ci est confondu avec d’autres pathologies psychotiques par les éducateurs ou les soignants. »


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Et en bonus :
(Son auteure Senta Depuydt est journaliste indépendante. Confrontée à l’autisme régressif chez un de ses enfants, elle a mis en place les traitements biomédicaux pratiqués aux États- Unis pour l’accompagner et a rapidement constaté des améliorations des troubles du comportement. 
En quelques années, son fils non-verbal a pu retrouver des capacités cognitives et de communication normales.
 Pour partager son expérience, elle a organisé le congrès «Sortir de l’Autisme » en janvier 2016 avec le Dr. Olivier Soulier, et participé à des nombreuses conférences sur le sujet. Elle a notamment collaboré à la rédaction du magazine de l’association Asperger Amitié...)