mardi 11 janvier 2011

HOMMAGE À JOHN WILLIAM !


8-01-2011 : Un grand Homme vient de nous quitter... JOHN WILLIAM !


« Le chanteur franco-ivoirien John William, de son vrai nom Ernest Armand Huss, 88 ans, est décédé samedi soir - 8 janvier - à Antibes, a annoncé dimanche sa fille Maya.
Après avoir remporté en 1952 le grand prix d'interprétation de Deauville pour la chanson "Je suis un nègre", ce chanteur à la voix chaude et grave s'était fait connaître avec "Si toi aussi, tu m'abandonnes", la chanson du film "Le train sifflera trois fois".
"La Grande Evasion", "Le Jour le plus long", "La Chanson de Lara" du film "Le Docteur Jivago" sont aussi au nombre de ses succès.
A partir de 1968, il quitte progressivement les planches du music-hall pour se produire dans les églises, passant de la chanson profane à ce qu'il appelle le "modern spiritual".



Né en 1922 en Côte d'Ivoire d'un père alsacien et d'une mère ivoirienne dont il avait été séparé très jeune, John William avait grandi en France et connu la déportation de mars 1944 à mai 1945 au camp de Neuengamme en Allemagne, après avoir été mis en cause dans un sabotage.
"La découverte qui devait changer toute ma vie, je la fis un soir dans l'obscurité d'un cachot. Alors que nous étions en plein spleen, l'un de nous proposa que chacun chante une chanson pour rompre le silence", a-t-il raconté bien plus tard. Tous lui prédisent une carrière de chanteur.
Sorti de l'enfer des camps, il prend des cours de chant et débute dans les cinémas et cabarets.
Le chanteur qui avait effectué en 2005 une tournée d'adieu en Martinique avait été fait chevalier de la légion d'honneur à la fin de cette année 2005. »




Je reprendrais ici en hommage à John William, je que je disais déjà dans "un message du 19 avril 2008" , à propos du départ d'autres personnalités que j'appréciais aussi beaucoup :

« Un grand Homme vient de nous quitter, Aimé Cézaire...
Quelques jours auparavant, il y avait eu aussi l'un de mes écrivains de science-fiction préféré Arthur C. Clarke...
Et récemment également nos amis Loïc Le Ribault, Hans Ruesch et Marc Griffith qui se sont eux aussi tant donnés pour défendre ces causes qui me sont chères de la Vérité, de la Vraie Santé... de la Défense de la Vie tant humaine qu'animale...

Il y a quelques années, le 13 février 2002, "La Lettre de l'Agnvs" avait publié un "Hommage" à ceux qu'elle venait aussi de voir partir... "Daneel" y citait évidemment le beau texte de son "père spirituel" Isaac Asimov.


On peut le répéter encore à cette occasion :
HOMMAGES

La fin de l’année 2001 s’est montrée impitoyable envers nombre de nos frères de coeur et d’idéal : il y eut non seulement la disparition de notre grand “poète-chanteur” Gilbert Bécaud, mais aussi le départ de Henry Coston - fondateur de “Lectures Françaises” et très grand Ami de Henri-Charles Geffroy -, puis de Raymond Dextreit - fondateur de “Vivre en Harmonie” -, puis du scientifique “engagé” Louis Bon de Brouwer - auteur de très nombreux ouvrages excellents et très courageux pour dénoncer les agissements des maffia du crime qui nous gouvernent ! -, puis de Jean-Jacques Rocca Cristinacce - fondateur de l’excellent journal “Médecines Nouvelles”... -, puis du célèbre “homme des mers” Peter Blake - successeur de Jacques-Yves Cousteau à la “Cousteau Society” -, puis des grands pionniers de la communication inter-espèces avec les dauphins (dont nous parlions d’ailleurs dans notre dossier « Du Plasma Marin de Quinton... aux fabuleuses révélations du “Secret de nos origines” ») : le scientifique John Lilly, et “l’homme-dauphin” Jacques Mayol !...

Il y a presque 10 ans (le 6-04-92), nous quittait aussi l’un des plus grands écrivains de la littérature scientifique (les oeuvres les plus géniales de la science-fiction, et les ouvrages de vulgarisation scientifique les plus érudits... et agréables à étudier) : ISAAC ASIMOV !...
Son oeuvre est immense, tant par la qualité de son Message (y compris dans ses romans dits “de science-fiction”), que par la quantité de ses messages : ses nouvelles et romans sont quasiment indénombrables, et ses écrits scientifiques également (dont on peut citer par exemple son volumineux ouvrage “l’Univers de la Science”), sans même parler de ses “romans” policiers... inégalables (regroupés dans la série des “Veufs Noirs”) (Et l’on peut aussi y ajouter ses “Essais” publiés en langue française sous le titre “Les Moissons de l’Intelligence” - où l’on y trouve d’ailleurs une superbe “Lettre ouverte à un nouveau-né” -, ou encore sa remarquable autobiographie : “Moi, Asimov”...)

C’est dans l’un de ses romans de S.F. - “Les Robots et l’Empire” -, que R. Daneel Olivaw avait reçu ces dernières paroles de son ami Elijah Baïley (citation déjà citée par votre serviteur, et publiée dans la revue “Présences d’Esprit” - fanzine des éditions Denoël -, en mars 1993) :

« Ma mort est sans importance...
La mort d’aucun individu n’est importante lorsqu’on meurt et qu’on laisse une oeuvre après soi !...

On ne meurt pas complètement, on ne meurt pas totalement tant que demeure l’Humanité. L’oeuvre de chacun contribue à l’ensemble et devient une partie immortelle du tout !

L’ensemble des vies humaines - passées, présentes et futures - forme une “ tapisserie ” qui existe depuis des milliers d’années, qui est devenue plus élaborée et, dans l’ensemble, plus belle au cours du temps. Même nos “ennemis”, constituent une ramification de cette tapisserie, et ils ajoutent eux aussi à l’élaboration et à la beauté du dessin.

La vie d’un individu n’est que le fil de la tapisserie, et qu’est-ce qu’un seul fil comparé à l’ensemble ?

Garde l’esprit fermement fixé sur la tapisserie et ne te laisse pas affecter parce qu’un fil s’estompe ou qu’un autre est sali.
Il y en a tant d’autres, tous précieux, chacun jouant son rôle !... »




A PROPOS DE JOHN WILLIAM


A l'occasion de la course d'Obama pour la "Maison Blanche", j'avais notamment écrit dans un courrier daté du 8 novembre 2008 ("NOIR C'EST NOIR.............  N'y a t'il plus d'espoir ?  :oD" ) :
« A propos, Obama n'est pas "Noir"... Il est ni "Blanc" ni "Noir"... mais plutôt "Blanc" ET "Noir" !
C'est un Métis, ce qui est plus fort encore dans un pays où il y a quelques décennies seulement il était à la fois rejeté par les "Blancs" et par les "Noirs" !
(Écouter notamment les si belles et émouvantes chansons témoignages de John Littleton et John et Maya William)

Oui oui, c'était franchement là une profonde imbécilité, mais que voulez-vous, l'être humain est un animal souvent... "très bête" !
(Quand on pense qu'en vérité, l'âme humaine se réincarne indifféremment en de multiples vies : dans la peau de "noirs", de "blancs", de "jaunes", de "rouges"... dans la peau d'un palestinien ou d'un israélien, d'un américain ou d'un irakien....)

Ainsi que le chantait si magnifiquement John William dans "Le sang mêlé" :
- au début de la chanson :
"Je ne suis qu'un sang mêlé, moitié d'ici moitié d'ailleurs, un croisement sans destinée...
J'ai dit aux hommes de la Terre de ne pas faire de différence, ils n'ont pas compris ma prière et m'ont donné l'indifférence..."
- à la fin :
"Je ne suis qu'un sang mêlé, mais je suis l'avenir du monde.
Quand tous les enfants de la Terre auront fait taire leurs différences, quand ils comprendront ma prière, il y aura des sangs mêlés, des croisements de destinée....
Le jour où viendra sur la terre une nouvelle race d'hommes : LA RACE HUMAINE !" »

Et dans un courrier daté du lendemain (Cf. "John William... (re-Noir c'est Noir...) " ) :

« Dans son courrier, Micheline me répondait :
« Merci Daneel de nous rappeler ce texte magnifique de John William !... »

Si ça intéresse vraiment quelqu'un, je pourrais rappeller aussi les autres textes magnifiques de ce même magnifique chanteur, à qui j'ai eu l'occasion de parler et serrer la main !
J'ai encore la cassette audio de 1981, "Le Coeur du Monde", qu'il m'avait dédicacé en 1994 quand je suis allé le voir en concert avec sa superbe fille Maya...




Dans cette cassette, il y avait notamment ces chansons que je connais par coeur pour les avoir écouté en boucle des dizaines de fois :
- Crie le, écris le ! (eh oui   :oD)
- Le Coeur du monde
- Quand je pense aux enfants qui naissent
- Les forces du bien
- Le sang mêlé
- Ave Maria
- Chante un monde heureux ...



Dans son CD (de 1994) - "John et Maya William en concert" - , on peut entendre ausi de magnifiques chansons - que j'ai aussi écoutés en boucle lors de la rédaction des premières pages de mon "Encyclopédie non-conformiste" (et encore beaucoup aujourd'hui, entre "Abba", "Les Prêtres", "Michel Polnareff"....) dont :

LA BALLADE DU BON DIEU
(Texte de Richard Joffo) :

« Ils ont cessé de croire en moi
C'est pourtant moi qui les fait vivre
Et si quelqu'un parle de moi
Ça fait sourire ou ça fait rire...

Tant qu'ils étaient de pauvres gens
Ils me faisaient des monuments
Des cathédrales de pierres de taille...
Mais ils sont riches, et, ils s'en fichent !

Alors je crève, oui, je crève,
... oui, je crève sans bruit. (2)

Pourtant je leur avais donné
Pour eux tout seul un monde entier
J'avais fait couler les rivières
Fleuri la terre rempli les mers...

Ils ont gaspillé l'univers
Tué les fleurs sali les mers
Les enfants crachent sur leurs pères
et puis l'amour a fui la terre....

Alors je crève, oui, je crève,
... oui, je crève sans bruit. (2)
Ils se sont servi de mon nom
Pour massacrer pour faire souffrir
et je veux demander pardon
D'avoir fait l'homme sans réfléchir

Tant que j'existais dans leur coeur
Je croyais pouvoir les sauver
Maintenant qu'ils m'ont oublié
Ça me fait peur, et puis je pleure...

Alors je crève, oui, je crève,
... oui, je crève sans bruit.
Alors je crève, oui, je crève d'oubli,
d'oubli, d'oubli... »






- L'ÉTÉ DE LA LIBERTÉ (Texte de Maya William) :
« C'était l'été, c'était l'année où je suis née,
On parlait d'une Amérique assassinée,
Sur les bords du grand Mississipi,
Croix en flammes, pluies de larmes déchiraient la nuit.


C'était l'été, c'était le jour où je suis née,
Je lançais mon premier cri comme un défi
A ces hommes aux visages cagoulés,
Je naissais sang mêlé, en liberté.

C'était l'été, c'était l'année où je suis née,
Dans les chapelles consumées, ils ont prié,
Implorant ce Dieu ni blanc ni noir,
Peaux d'ébène dans la peine chantaient l'espoir.

C'était l'été, c'était l'année où je suis née,
C'était l'été de vos vingts ans et vous luttiez,
Blancs et noirs pour la même identité,
Je naissais sang mêlé, en liberté....

A ceux qui meurent pour qu'on soit frère,
A ceux qui naissent ni bruns ni clairs,
Je veux dédier cette prière, à l'été de la liberté,

A ceux qui meurent pour qu'on soit frère,
A ceux qui naissent ni bruns ni clairs,
A l'été de fraternité, d'égalité... »





Évidemment, c'est encore mieux en musique !
Et justement...
On peut notamment découvrir ici une partie de sa "DISCOGRAPHIE"...
(Et quelques-unes de ses chansons en mp3 !) :

Et là, la version française du célèbre standard "Summertime" par ce grand chanteur à la voix d'or injustement oublié :


A noter également que l'on peut trouver ce témoignage sur le site "Chanteurs.org" :
« Né le 9 octobre 1922 en Côte d'Ivoire, John William (de son vrai nom Ernest Armand Huss) débarque en France à l'âge de 8 ans dans un petit village de Seine-et-Marne.
Après avoir fait des études dans un pensionnat, il devient apprenti ajusteur-outilleur aux usines automobiles de Boulogne-Billancourt.
En 1944, en pleine guerre mondiale, le jeune africain est arrêté pour avoir tenté de saboter du matériel nazi. 
Interrogé et torturé par la Gestapo, il est envoyé dans le camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg. Heureusement, John William parvient à sauver sa vie en mettant à profit ses connaissances d'ajusteur-outilleur, un travail également exigé dans le camp.
A la Libération en 1945, il est recueilli par la Croix-Rouge suédoise et décide de se lancer dans la chanson, art qu'il a découvert en chantant pour réconforter ses camarades déportés.
Après avoir pris des cours de chant, il parvient à se produire dans des cabarets et à rencontrer un large succès. En 1952, John William remporte le grand prix d'interprétation de Deauville avec la chanson "Je suis nègre".
Le titre "Si toi aussi tu m'abandonnes" générique du film "Le train sifflera trois fois", et surtout "La chanson de Lara" tirée du film "Le Docteur Jivago" le font découvrir dans le monde entier.
A partir de 1968, il quitte progressivement les planches du music-hall pour se produire dans les églises.
Il devient ainsi le premier chanteur français de gospel et de Negro spiritual en France.
Ce chanteur à la voix chaude et grave nous quitte le 8 janvier 2011 à Antibes. » ...




Et enfin, là, un autre site qui lui rend également un vibrant hommage (encore plus passionné que moi) :
(Un très bel hommage... avec ses chansons, ses photos, des témoignages...)




MERCI JOHN MERCI...

ET À BIENTÔT DANS "UN MONDE MEILLEUR" !



PAX HOMINIBUS !!!









 

2 commentaires:

  1. Merci pour cet hommage... J'ai bien connu John. J'ai écrit quelques chansons pour lui doNt LE SANG MÊLÉ, LA BALLADE DU BON DIEU et LA MUSIQUE DE HOMMES.
    Mais je crois que je n'ai plus les enregistrements.

    Richard Joffo

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  2. Toutes les chansons de John William sont sublimes (tant par la mélodie que le texte)... mais il est vrai que ces deux-là dont j'ai justement cité les paroles - "le sang mêlé" et "la ballade du bon Dieu" - ont un message particulièrement beau... tout à fait dans "l'esprit écolo" qui m'anime !!!
    (Peut-être d'ailleurs grâce à ces chansons... :oD
    "Le sang mêlé" m'avait impressionné depuis mon adolescence !!!)

    Mais je ne connaissais malheureusement pas l'existence de "La musique des hommes" ; faudra que je tente de réparer cette grave lacune dans ma culture artistique ! ;o)

    MEILLEURES PENSÉES

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