mardi 31 décembre 2013

Moi... simple humaine !


Bonjour fidéles, et si patients, lecteurs !
Entre les problémes d'ordi, de connexion, de ligne coupée... et de temps disponible (!)...
Mn blog semble s'être sérieusement endormi.
Mais non rassurez-vous..... une belle braise couve toujours sous la cendre apparente ;o)

Bon, j'ai pour l'instant résolu les problèmes techniques..... mais pas celui du temps !
Aussi, ayant découvert parmi les amies "de mon profil Facebook " une plume actuellement bien plus vive et alerte que la mienne, mais qui ne fait malheureusement profiter de son talent que le cercle "restreint" de ses lecteurs facebookiens...
...Voici donc un premier florilège de ses nombreux articles quasi quotidiens tous plus excellents les uns que les autres :

Moi simple humaine, j'ai mangé de la viande et bu du lait pendant la majeure partie de ma vie.

Moi simple humaine, j'ai pendant le même temps soigné mes chiens, mes chats, mon cheval, avec tendresse et attention, car j'aime les animaux.

Moi simple humaine, je ne pensais pas à remettre en question la norme en vigueur autour de moi, norme employée par ma famille, mes amis, la société entière à laquelle j'appartiens.

Moi simple humaine, j'ai croisé un jour par hasard le regard d'un veau apeuré, brutalisé par un homme au visage grimaçant. Énervé par les résistances du petit, l'homme l'a attaché très court à un poteau, puis a brûlé la naissance de ses cornes au fer rouge ; j'ai vu les soubresauts du petit corps se tordant d'effroi et de souffrance. 
Ça a tordu mon coeur de simple humaine ; j'ai continué à ne rien changer à ma vie. 

Puis j'ai un autre jour reçu en pleine figure la photo d'un poussin au bec coupé presque à raz, clignant des yeux de douleur, muet, impuissant, mutilé.
 J'ai commencé à me sentir honteuse. 

Cette honte s'est aggravée quand j'ai vu des employés indifférents empoigner à la chaîne des petits cochons roses, vulnérables, innocents, et leur couper successivement en quelques minutes la queue au sécateur, les canines à la tenaille, leur arracher les testicules puis les reposer dans leur caisse hurlants et terrifiés. 
Le jambon m'a soudain paru bien sanglant malgré sa tendre couleur...


Moi simple humaine, incapable d'affronter des choses aussi impensables, je me suis réfugiée tout d'abord dans l'idée qu'elles n'existaient pas.
Qu'elles n'existaient pas vraiment, je veux dire. Qu'elles n'étaient pas habituelles. Il ne pouvait pas me venir à l'esprit qu'une société toute entière puisse fermer les yeux sur des pratiques aussi barbares, ni qu'elle puisse les cautionner ; il devait bien y avoir quelque part des gens qui s'emploient à ce qu'elles n'existent pas... 
Papa, ne m'avais-tu pas dit que les animaux ne souffraient pas, qu'ils étaient bien traités... 
Maman, je revois ton visage quand tu posais une délicieuse blanquette de veau sur la table, tu étais si fière de toi, tu attendais les compliments, ce n'est pas possible que cette chaude ambiance familiale ait pu procéder de tant de douleurs ?

J'ai eu besoin d'en avoir le coeur net.
J'ai pris de mon temps, j'ai cherché, des vidéos, des articles, des livres... 

Chemin faisant j'ai rencontré d'autres personnes qui s'étaient posé les mêmes questions, qui avaient fait les mêmes recherches, qui avaient trouvé des réponses. 

Même les sites officiels de l'agriculture française révèlent (avouent ?) que désormais dans notre pays, l'élevage est pour sa majeure partie aux mains des industriels. 
Dans l'élevage industriel les animaux n'ont pas de nom ; ils ne s'ébattent plus au grand air ; ils sont entassés, contraints, mutilés, jusqu'à leur dernier souffle qui est sans doute une délivrance. 
Pour la majeure partie d'entre eux, les derniers pas, ceux qui les emmènent vers la mort, gravissant avec peine le pont d'un camion, sont en fait aussi les premiers hors de leur prison.


Moi simple humaine, je n'ai plus su quoi faire. 
Je suis passée par tous les stades : 
"Mais l'homme est omnivore"... "Les protéines"... Que faire... Les carences ? les traditions, les habitudes, mon enfance, les souvenirs... La norme, les amis, le regard des autres ?... 

Et puis j'ai vu d'autres images.
Su les chiffres effroyables :
Près d'un milliard d'animaux à sang chaud tués en une année en France. 
Les abattoirs fonctionnent nuit et jour. Les corps suppliciés, pendus tête en bas par une patte, clignant encore des yeux parfois et mugissant pendant que le sang leur inonde la figure... Même les "BIO" ; bio qui veut dire "vie"...

Alors je n'ai plus pu.
J'ai regardé mes dents de simple humaine, j'ai vu qu'elles n'avaient rien en commun avec celles d'un lion, d'un tigre ou même d'un ours (omnivore !). 
J'ai vu que mes molaires avaient des tables plates, pour broyer des céréales et non pas briser des os.
J'ai vu que mes canines ridicules n'avaient rien de "crocs" ; mais qu'elles me permettaient de casser des noix.
Que mes incisives par contre savaient croquer dans les fruits.

Que tout ça était difficilement compatible avec une réelle programmation de la nature à me vouloir mangeuse de chair.
La nature, en général, fait bien les choses. J'aime lui faire confiance. Bien plus qu'aux décisions des sociétés humaines, qui elles sont fluctuantes, influençables, manipulables, intéressées....

J'ai compris que les protéines animales ne sont rien de plus que les protéines végétales, pour la bonne et simple raison, que tout le monde peut comprendre, qui est que le bétail lui-même les trouve dans son alimentation. 
Que le calcium est un produit de la Terre, et non pas des vaches.


Moi simple humaine et mère de famille, je me suis trouvée dans mon supermarché habituel, déambulant perplexe caddy à bout de bras ; "aujourd'hui, c'est poulet, demain ce sera gigot" : ça ne se remplace pas aussi facilement... 
Puis finalement si !
Il faut juste un peu d'imagination et quelques conseils ; je suis entourée de simples humains qui ont des recettes, des idées aussi, et aujourd'hui mon alimentation est presque la même qu'avant : j'ai juste dû apprendre quels aliments végétaux étaient le plus protéinés :
 Ce sont les mêmes que ceux du bétail : les céréales, (mais moi j'en fait des pizzas, des gratins, des boulettes aux épices), et les légumineuses, avec leur cortège de saveurs et leur absence de gras.
Je ne manque de rien, ni de protéines ni de fer ni de B12...

 J'ai retrouvé ma taille et ma vitalité de jeune fille. Tout le reste, soupes de légumes, salades composées etc, j'en mangeais déjà de toute façon très souvent (pas vous ?).

(Et des fruits aussi. Beaucoup de fruits frais et de si délicieux légumes crus (!!!))


Je suis en paix avec moi même, mais en guerre contre l'injustice qui perdure.
Je suis une simple humaine, femme sur la planète-mère...

"Michèle Végé"





me si l'on était effectivement seul contre tous à promouvoir le végétalisme ....
N'est-ce donc pas mieux de faire partie de la solution plutôt que du problème ???


- "Mais qu'est-ce qui t'a décidée à devenir végétarienne ?" me demande le gars... 
- Pas "rienne", "lienne" lol.
- Oui bon c'est pareil, qu'est-ce qui t'a donné cette idée ?
- Je ne réponds pas à ce genre de question en deux minutes, désolée...
Finis ta viande elle va refroidir. (Grand sourire)
- Mais j'aimerais bien savoir, ça m'intrigue...
- Ok, aucun problème : tu as deux heures devant toi ?
- Heu.... oui, vas-y, je t'écoute.

Quand on discute avec un consommateur de viande raisonnablement curieux, ouvert et de bonne foi...
Qu'on a le temps de lui expliquer entre 4 yeux qu'il n'y a rien de nutritif dans la viande qui ne puisse se trouver ailleurs, tant en acides aminés, fer ou quoi ou qu'est-ce, puisque l'animal lui-même ne fabrique rien de tout ça et ne fait que le réunir dans son corps à travers son alimentation végétale (où l'on peut donc le trouver soi-même !)...
Qu'on a le temps de lui démontrer, et qu'il comprend aussi, que la production de viande pollue le sol, l'air et l'eau de la planète ; qu'elle est en outre d'un rendement alimentaire totalement contre-productif, vu qu'elle ne tombe pas du ciel et que ce qu'on doit donner en céréales ou autres choses à un animal pour sa croissance, fournirait en moyenne 10 fois plus de repas que ce que sa carcasse n'en fournira au final...

Quand on lui rappelle, ce dont il a en général déjà vaguement entendu parler, qu'un milliard d'humains sont en sous-nutrition et qu'ils aimeraient bien manger un peu des céréales que les pays riches captent d'un bout à l'autre de la planète et réservent à leur bétail...
Qu'on lui rappelle aussi (puisqu'on a deux heures devant soi lol) que les lobbys sont capables de manipuler à mort l'opinion publique via les publicités et les études orientées...
Qu'on lui démontre par A + B + C + Y et Z, et qu'il admet parce que lui-même a déjà vu passer de loin quelques docu, que les animaux sont odieusement maltraités dans les élevages, les transports et les abattoirs...
(Bon, il croit savoir mais il ne sait pas, disons qu'on lui balance juste quelques petits détails supplémentaires qui ne passeront jamais à la télévision jusqu'à ce qu'il dise "Arrête arrête, c'est trop gore".)...

Quand il reconnait qu'il n'y a pas de différences notoires dans les façons dont un cochon, un veau, un agneau ou un chien/chat vivraient la souffrance d'une castration à vif ou des coups de fourche ou de barre de fer, de même qu'une mort violente prématurée par égorgement (et qu'on le voit faire "Gulps !" en songeant à son propre chien)...
Qu'il a écouté - ou du moins entendu, avec plus ou moins d'attention mais en tous cas de quoi lui donner une idée de la simplicité de la chose - les deux ou trois "trucs" nécessaires au passage d'une alimentation omnivore à une alimentation végétalienne respectueuse de la vie...
Qu'on lui explique brièvement en quoi le corps humain est en outre bien mieux équipé finalement pour s'alimenter de végétaux que de chair animale (avec des données rationnelles sur la longueur des intestins humains ou le ph gastrique, salivaire, urinaire et tout le bordel et son train.)
(Petit rappel au passage que nous sommes à l'origine des cueilleurs, cueilleurs que la chasse est venu uniquement dépanner en cas de pénurie de végétaux locaux.)...

Quand il hoche la tête, comprend, approuve et qu'au final de tout ça, on l'entend dire :
"Je suis d'accord avec tout ce que tu m'expliques je dois bien le reconnaître, d'autant que tu as l'air d'avoir beaucoup bûché sur le sujet ; mais qu'est-ce que tu veux, moi la viande j'adore ça, et puis cuisiner par contre ça me gonfle"... (!!!)
Ne serait-on pas en DROIT de rétorquer alors, qu'infliger (ou laisser infliger par d'autres) autant de dégâts et de souffrances pour une simple question de PLAISIR gustatif et de PLAISIR d'aller à la facilité, revient exactement à infliger (ou laisser infliger par d'autres) de la souffrance pour le PLAISIR (quel qu'il soit), et que cela pourrait tomber purement et simplement sous le coup de la loi, laquelle en son code civil précise très clairement qu'on n'a pas le droit de faire souffrir un animal pour le plaisir ??? 

Mais on ne le dit pas - on passerait pour extrémiste ; d'ailleurs, maugréer de vagues allusion à base de termes comme "égoïsme" ou "monstrueuse indifférence" et même "manque total de compassion", y suffirait. (à passer pour un extrémiste...)


Ça, c'est en discutant avec un omnivore raisonnablement ouvert et de bonne foi. 
Certains autres vont en outre inventer un million et demi d'objections, du genre : "Il faudrait abattre des milliers d'hectares de forêt pour fournir des végétaux à toute l'humanité, si tout le monde se nourrissait comme toi !" - alors que c'est exactement le contraire :
- C'est la production de produits animaux qui est responsable de ça, parce que ces animaux imposés en surnombre par l'Homme à la planète MANGENT des végétaux justement !
(Or ils sont plus de cent milliards !)...

Ou encore du genre "Mais les végétaux souffrent, eux aussi !", ce qui est soit faux (le plus probable, en l'absence de nerfs et d'organe central - cerveau - pour traiter la douleur) soit vrai, mais qui même vrai ne constituerait qu'une raison de plus pour les manger directement, puisqu'on en consommerait toujours beaucoup moins que ces dizaines de milliards d'herbivores qui les utilisent AVANT TOUTE CHOSE pour maintenir eux-mêmes leur température corporelle (plus grosse part de dépense du métabolisme de base)
=> gaspillage évitable de précieuses ressources ; si on squeeze l'étape "animal" et qu'on mange directement les végétaux à sa place, la consommation diminuera instantanément de 90% (c'est pas moi qui le dit, c'est les ingénieurs à Grenoble).

Soit encore "On est carnivore, la preuve on a des canines !" Mais va mourir, avec ta canine ! Les chevaux en ont aussi, et le chevreuil des marais, et celles des gorilles ou des Orang-Outans sont 5 fois plus grosses que les nôtres alors qu'ils sont frugivores !

Soit encore "Vous les végétaliens, vous êtes intolérants", parce que bien entendu se nourrir de souffrance et en prenant la vie d'êtres innocents (chaque français mangeant de la viande une fois par jour avale une petite centaine d'animaux dans l'année - un lapin ou un poulet ne fournissant qu'un seul repas pour 4 personnes) est bien sûr beaucoup plus tolérant que décider de se nourrir sans tuer -puisqu'il est prouvé qu'on a le choix de le faire sans prendre le moindre risque.


Bref.
Je remercie tout de même celui-ci de m'avoir épargné ces poncifs débilitants ; par contre, il a tenté de conclure :
- "De toute façon, tu ne changeras pas le monde à toi toute seule et franchement, que j'arrête de consommer ou pas n'y changera pas grand chose non plus.

Peut-être... mais même à notre niveau individuel si insignifiant :
NE VAUT-IL PAS MIEUX FAIRE PARTIE DE LA SOLUTION QUE DU PROBLÈME ?!


- Sais-tu ce qu' est le GIEC? - Non. - Le GIEC, c'est le groupement intergouvernemental pour l'étude climatologique de la planète. A la suite des derniers rapports, alarmants comme tu t'en doutes, son président à conclu : "Il faut que tout le monde devienne végétarien, et vite".

Tu vois, nous sommes donc au moins deux.
Trois avec le gars qui a conclu un autre rapport de 450 pages commandité cette fois par l'Organisation des nations-Unis pour l'Alimentation et l'Agriculture listant les destructions planétaires induites par l'élevage (perte de biodiversité, détérioration du littoral, des nappes phréatiques, production de quantités de lisier phénoménales, apparition de souches de bactéries mutantes etc je te la fais courte), par "Le phénomène est d'un telle ampleur que tous les gouvernements devraient le considérer comme une de leur première priorité."

Alors si tu penses que je suis seule à vouloir changer le monde, détrompe-toi :
Nous sommes des millions, dont des médecins, des scientifiques, des philosophes, des chanteurs, des acteurs, des sportifs et des mères de famille, des lycéens et même des gosses de 12 ans qui ont déjà tout compris.

Par contre c'est sûr que ce n'est pas à coup de petite lâcheté et de petite démission comme la tienne que les choses bougeront assez vite pour éviter la catastrophe !

Tu as des enfants?"
- Oui, j'en ai deux. D'ailleurs, chez nous, on ne mange pas de viande tous les jours...
(Mdrr, début de tentative de conciliation !)
Les steaks hachés par exemple, je limite, c'est pas plus d'une fois ou deux par semaines.
- Tiens, et tu les limites pourquoi ?
- Je ne sais pas, c'est comme ça, il faut apprendre aux enfants à se limiter.
- Limiterais-tu leur consommation quotidienne de pommes, d'épinards, de riz, de noix ou de haricots verts ?
- Ah ben non ! Çà ne me viendrait pas à l'idée !
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas....
- Rien n'est perdu, alors. Ton corps arrive encore un peu à envoyer le message originel à ton inconscient ; entre lui et ta raison d'un côté, et tes papilles, ta flemme et la pub de l'autre, à toi de savoir qui écouter...

Affaire à suivre...

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"Et le poisson, tu y as droit ?"
Mais enfin qu'est-ce qu'ils imaginent, les gens ?
Que les végés sont des gens qui ont été punis ? (Par qui ?)
"T'as pas été sage, allez hop : au piquet, plus de viande ni d'oeufs ni de lait jusqu'à la fin de ta vie, ça t'apprendra !"

M'enfin, que ce soit bien clair : on a droit à tout, comme tout le monde. Si demain j'ai envie de manger des yeux de chatons frits, j'peux en manger, je n'irai pas en prison pour autant - du moment que c'est pour manger il parait qu'on a le droit de tout faire.
Quoi "Quelle horreur ?"
Ah c'est horrible de tuer les chatons ?
Oups pardon, comme on tue les agneaux et les veaux, j'savais pas, moi... J'croyais qu'on pouvait tuer tous les bébés animaux...

Bon sérieusement :
Si on refuse de manger des produits animaux, c'est à 99% d'entre nous pour des raisons éthiques.
Parce qu'on n'a pas envie que des animaux souffrent pour nous nourrir alors qu'on peut très bien manger des trucs bons, chauds, variés et équilibrés sans les inviter à notre table. 
Et si on milite, c'est parce que 2000 animaux trouvent une mort violente dans les abattoirs français à chaque minute, et que les 2 millions de vèg du pays ne changent pour le moment pas grand chose à ce rythme d'abattage effréné qui ne commencera à ralentir vraiment que quand au minimum 10 ou 15% de la population adoptera une autre façon de se nourrir. A ce sujet, je me demande ce que vous attendez pour nous rejoindre, les gens de la PA de France, alors que le pourcentage de végé est déjà du double ou du triple dans les pays voisins : on est là, sous votre nez, vous voyez bien qu'on se porte très bien, on balance des recettes et des info pour aider à changer de façon d'acheter ou de cuisiner à longueur de temps, faut-il qu'on aille d'abord essayer de convaincre les gens qui se foutent des animaux ? 
Rejoignez-nous, bon sang, "la norme" rassure les gens, le changement en effraie certains, donc plus vite la norme évoluera plus ils seront nombreux à accepter de changer sans crainte, ON A BESOIN DE VOUS A NOS CÔTÉS !!!




BONNE ANNÉE 2014 !
 


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