Eh oui … je renoue ici avec le sujet de mes tout premiers articles (un intermède ☺️)
Comme l’annonce le titre, je consacrerai évidemment cet article aux fameux « cycles de Milankovitch », mais auparavant un petit préambule inspiré directement de mes chauds débats sur FB sur le réchauffement justement 😁
(Le tout sera parsemé également de divers post et commentaires - de moi ou pas -, puisés dans mon actualité FB.
Des captures d'écran concernant évidemment le sujet de cet article mais avec ses liens connexes, tous liés à ce problème du réchauffement climatique et de la si consternante méconnaissance scientifique et astronomique de nos contemporains - comme les chemtrails, très à la mode en ce moment, avec la fameuse géoingénierie, et même les notions de base ds mouvements célestes (!))
« Vous devriez vous renseigner !» m’assène un climatonégationniste ; oh pardon … un climatosceptique dit « réaliste » (!) Pffff
Et aussi : « Vous vous basez sur quoi pour être plein de certitudes !» (après m’avoir déclaré avec plein de certitudes que « le réchauffement est une arnaque de plus » (sic)) Re-Pfffff
Sur quoi je me base ?
Des années d’études !!!
Eh oui, je ne suis peut-être pas scientifique de profession certes,
mais j’ai l’esprit scientifique depuis tout gamin !
Et j’ai lu beaucoup, beaucoup beaucoup beaucoup de livres …
Et encore plus d’articles !
« Il y a dans les commentaires de ce post de nombreuses références déjà » disais-je en réponse à ces deux assertions affligeantes d’arrogance et suffisance.
[Je prenais aussi le temps de répondre à quelques infox et médisances si chères aux négationnistes du RCA sur les prétendus liens de Greta avec Soros, ou même sur le Titanic qui aurait été coulé volontairement - oui parce que j’avais raconté la petite histoire de Greta sur le Titanic (!) -, ou sur la légende urbaine des chemtrails qui semble beaucoup tenir à cœur de nos « sceptico-réalistes » (!)]…
Et j’ajoutais dans la foulée :
Et là aussi mes articles sur ce blog « 2013 Continuum » :
- CLIMATO-SCEPTIQUES : CHEVALIERS DE L'ORDRE DE LA TERRE PLATE ?
- LES CHEVALIERS DE L'ORDRE DE LA TERRE PLATE...
- L'EMPIRE DE "CLIMATO-NÉGATOR" CONTRE-ATTAQUE !
- Greta Thunberg et le CO2 (ou : "Quand le climat médiatique s'échauffe" (!))
- De Marcel Leroux à Greta Thunberg (ou l'inverse (!) :P )
- "Occultez ce soleil qui nous chauffe la couenne !"
- UNE PAGE D'HISTOIRE CLIMATOLOGIQUE !
Et enfin :
=> Le RCA !.... Une "vérité qui dérange" ou... "un mensonge qui arrange" ?
Et puisque le sujet est aussi beaucoup répété lorsqu’il s’agit de réchauffement climatique, nos fameux chemtrails, auxquel j’avais déjà consacré un article en 2011 :
« Ces si fumeux chemtrails »
*************
Allez hop….
Je me suis aperçu récemment que les fameux cycles de Milankovitch étaient devenus l’argument massue des pseudos « sceptico-réalistes » pour nous asséner leur croyance que le réchauffement climatique était en fait tout à fait normal et naturel et que les activités humaines n’y étaient pour rien …
Tout faux évidemment comme toujours avec nos négationnistes du RCA, mais je me suis aussi aperçu à cette occasion que je n’avais jamais consacré un article à cette assertion, ni même dans les chroniques de mon ami Ged (dit « le têtard mouillé » 😉), dont son blog est pourtant spécialisé sur le sujet !
[ Mais bon, il en a quand même parlé.
Pour ceux qui ont le temps donc :
« Réalisme climatique, où es-tu ? »
Extrait :
« Personnellement je ne suis ni réaliste ni irréaliste sur tout ce qui touche au climat, et je laisse aux prétentieux prétendus « réalistes » le soin d'usurper un mot dont ils font en général un très mauvais usage.
Car qu'est-ce que la réalité quand elle est appréciée d'un point de vue tout personnel entaché le plus souvent d'idéologies diverses ?
… Dans « Où en est le réchauffement climatique ? », notre expert en réalité augmentée nous dit ceci :
« Le réchauffement climatique est un fait. Impossible de le nier. »
Mince alors ! Voilà un réaliste qui se permet de douter du non réchauffement de la planète tant prôné par ses petits camarades, certains comme Benoit Rittaud allant parfois jusqu'à dire que nous allons vite assister à une chute brutale des températures et qu'en 2030 nous serons revenus aux niveaux de l'ère préindustrielle (c’était en janvier 2010, depuis il s'est un peu calmé…)»
« Les 5 preuves que Courtillot et Rittaud vous prennent pour des imbéciles… »
Extrait : « Et le fait que dans les temps anciens c'étaient les paramètres astronomiques (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Paramètres_de_Milanković ) (*) qui faisaient d'abord augmenter la température n'y change rien, le processus à l'œuvre était alors très long, il durait plusieurs milliers d'années et le CO₂ dégazé par les océans suite au réchauffement de ceux-ci prenait le relais pour amplifier la hausse des température en agissant comme rétroaction positive !…
À noter qu'à une augmentation de 80 ppm (de 200 ppm à 280 ppm) de CO₂ (soit +40%) correspondait une hausse de température de l'ordre de la dizaine de degrés...
A titre de comparaison la hausse de la concentration en CO₂ a été d'environ 45% (de 280 ppm à 410 ppm) entre ce qu'on appelle la période préindustrielle (avant 1850 pour faire court) et aujourd'hui, ce seul constat devrait faire réfléchir des têtes suffisamment pensantes …»
« Froid ici et chaud là-bas, les climatosceptiques sont déroutés … »
Extrait : « Ce que ne comprendront jamais ceux qui nient le réchauffement climatique c'est que la température de l'atmosphère terrestre est toujours la même quand on considère le court terme ; que l'on soit le jour ou la nuit, en hiver ou en été, au pôle ou à l'équateur, la température locale change bien évidemment, mais demeure identique à tout moment si l'on considère la planète dans son intégralité, donc quand il fait « un peu plus chaud que la normale » à un endroit il fait forcément « un peu plus froid que la normale » ailleurs, la « normale » étant ici la température moyenne de la planète (15 ou 16°C au sol selon mes lectures)
Sur des durées suffisamment longues la variabilité naturelle du climat introduit des hausses et des baisses de température temporaires de l'ensemble de l'atmosphère, ainsi le phénomène ENSO échange de la chaleur entre l'océan et l'atmosphère selon un cycle irrégulier et difficilement prévisible, amenant des bouffées de chaleur dans notre environnement lors des épisodes El Niño qui sont restituées à l'océan pendant une séquence La Niña, tout cela finissant par s'équilibrer sur le très long terme et ne pouvant en aucune manière expliquer le réchauffement global que nous connaissons ; le volcanisme est un autre élément de cette variabilité naturelle temporaire, l'atmosphère se refroidit pendant plusieurs mois ou années pour retrouver son statut initial quand toutes les particules en suspension sont retombées et ne réfléchissent plus la lumière du soleil ; enfin l'irradiance solaire est le dernier des trois facteurs de cette variabilité naturelle, le plus faible et le plus insignifiant.
Et ne parlons pas des cycles de Milankovitch qui ne sont pas discernables à l'échelle d'une vie humaine, ni même de plusieurs générations de vies humaines…»
⭐️
Petit intermède...
On trouve ça encore en 2022... des gens totalement ignares
sur des connaissances pourtant basiques que tout écolier devrait connaître !
Et après ça, on s'étonne que tant de personnes puissent gober toutes ces fadaises
sur les chemtrails, la géoingénierie, le scepticisme climatique ou même la terre plate...
(Y en a même encore de nos jours qui remettent en cause l'alunissage d'Armstrong (!!!!!))
PFFFFFFFFF...
(et chez des gens quand-même qui surfent sur le net, pas des miséreux de bidonvilles)
ça me laisse pantois, consterné, et vraiment halluciné...
⭐️
Allez hop, maintenant mon petit speech sur le sujet, pour ceux qui voudraient s’informer sérieusement sur le sujet, beaucoup plus complexe que nos sceptico-réalistes veulent bien le dire (mais d’ailleurs, comprennent ils seulement de quoi ils parlent en évoquant ces fameux cycles ?)
Milankovitch ???
La théorie de Milankovitch (ou théorie astronomique des changements climatiques) permet d'expliquer des changements des saisons en relation avec des changements de l'orbite de la terre autour du soleil. La théorie a été formulée par l'astronome serbe Milutin Milankovitch. Il a estimé les changements lents de l'orbite de la terre dus aux interactions avec les autres planètes du système solaire. (1) …
Les cycles de Milankovitch peuvent donc expliquer le début ou la fin d’une ère glaciaire, mais pas le changement climatique actuel. D’ailleurs, si le réchauffement était dû à un « cercle de Milankovitch » (sic) [sûrement une coquille, plutôt « cycle » que « cercle » (!)], la stratosphère devrait se réchauffer de la même manière que la surface du globe. Or, actuellement, la surface se réchauffe, mais la stratosphère, elle, se refroidit. (2) …
Certaines opinions sur le web laissent entendre que le cycle de Milankovitch expliquerait seul le changement climatique actuel. Si cette hypothèse était vraie, alors nous serions depuis 5.000 ans déjà entrés dans un nouvel âge glaciaire. Cependant l’ellipticité actuelle de la Terre est très faible. Ce qui empêche les autres cycles de jouer leur rôle efficacement. Ainsi les prochaines glaciations auront lieu au mieux dans 41.000 ans ou 64.000 ans. D’ici là, l’augmentation artificielle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre sera déjà un épisode passé. La Terre aura absorbé en l’espace de quelques siècles l’excès de dioxyde de carbone émis. Quant à l’Humanité, difficile de savoir si elle aura survécu à ses propres erreurs lorsque reviendra la prochaine glaciation ! (3)…
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les partisans d’une seule responsabilité du Soleil dans le réchauffement climatique actuel. L’origine de cette rumeur débute en 2004. La BBC relaye alors les travaux de l’équipe du géophysicien Usoskin sur les liens entre activité solaire et climat. Des internautes en concluent rapidement que cette corrélation était déterminante pour comprendre les changements climatiques. Ces travaux soulignent en effet une forte corrélation entre activité solaire et températures moyennes terrestres sur les 1150 dernières années. Cependant, il faut étudier en détails l’ensemble des données. Et notamment le déclin d’activité solaire depuis 1975, alors que les températures poursuivent une augmentation linéaire. (…) Le réchauffement climatique global serait-il lié à l’activité solaire ? Depuis quelques années, cette rumeur circule sur les réseaux sociaux. En effet, plusieurs arguments sont favorables à cette hypothèse. Tout d’abord, les climats passés sur les 700.000 dernières années sont corrélés avec les variations de l’orbite terrestre. Le rayonnement solaire à la surface de la Terre est ainsi modifié en conséquence. Il s’agit des fameux cycles de Milankovitch. De plus, l’activité solaire sur plus d’un millénaire comparée aux températures moyennes montre une très forte corrélation.
Mais cette argumentation écarte également deux éléments fondamentaux : l’activité solaire n’est pas pas constante, elle oscille constamment. De même, l’activité humaine modifie désormais considérablement le forçage radiatif à la surface de la Terre… (4)
En fait, les choses ne sont pas si simples car si ce cycle n'a visiblement pas changé pendant des centaines de millions d'années (les calculs prédisaient son existence au cours des derniers 50 millions d'années mais devenaient incertains au-delà), il module en fait l'influence des plus petits cycles de Milankovitch qui se chevauchent les uns les autres et ont des durées qui évoluent également dans le temps. La présence du cycle long se révèle en fait sur les amplitudes des phases sèches et humides découlant des cycles courts.
Pour couronner le tout, ces cycles climatiques sont aussi sous l'influence du taux de gaz carbonique qui peut se modifier sans rapport ou en rapport avec ces cycles. Les analyses ne sont pas simples, mais les données obtenues devraient nous aider justement à mieux comprendre les cycles naturels et leur influence sur la biosphère en relation avec des taux élevés de gaz carbonique dans l'atmosphère. De quoi nous aider à mieux prévoir le changement climatique provoqué par l'Humanité et pas simplement à mieux comprendre le passé de la Terre. … (5)
Il existe encore de nombreuses choses mal comprises au sujet des cycles de Milankovitch. Et notamment un point : bien que les cycles d’oxygène 18 ou de deutérium fassent clairement ressortir une périodicité de 100 000 ans, les scientifiques ont du mal à se convaincre que cela corresponde à la périodicité de la variation d’excentricité. Même si le chiffre colle parfaitement, les calculs montrent que la variation d’excentricité est trop légère pour provoquer un changement climatique aussi important.
Pour quantifier l’impact d’un changement d’orbite, les scientifiques ont une référence : la puissance solaire reçue à 65° de latitude Nord. Pourquoi cette valeur ? Parce que c’est une latitude qui comporte beaucoup de surface de terre, laquelle réagit plus facilement aux changements que l’océan (du fait de la forte capacité calorifique de l’eau…c’est pour ça que les climats continentaux sont plus extrêmes que les climats océaniques). Bref, on considère que le climat global de la Terre est assez bien reflété par la puissance solaire reçue à 65°N. Et quand on calcule cette puissance en prenant en compte les cycles de Milankovitch, le cycle de 100 000 ans de l’excentricité n’apparait pas du tout. …
Il s’agit donc d’un problème ouvert de savoir pourquoi le cycle de 100 000 ans l’excentricité semble jouer un rôle dans le climat, alors qu’on penserait qu’il est trop faible pour cela.
Autre énigme reliée, le fait que les cycles prédominants ne sont pas toujours les mêmes. (…)
On voit que les cycles de 100 000 ans sont apparents depuis seulement environ 1 millions d’années, alors qu’avant les cycles de l’obliquité (de 41000 ans) étaient dominants. Et on ne sait pas ce qui a provoqué cette transition. Effets non-linéaires ? Amplification justement due au CO2 ? (…)
Il existe d’excellents arguments pour expliquer que le réchauffement climatique que l’on connait aujourd’hui trouve majoritairement son origine dans les activités humaines; et notamment dans les émissions de gaz à effet de serre, dont la concentration dans l’atmosphère a augmenté avec une vitesse incomparable avec ce qui a pu se produire dans le passé. L’affaire est claire !…
[ Il faut savoir concernant le CO2 qu’il peut agir comme rétroaction tout comme forçage. L’étude de Caillon et al 2003 est assez instructive sur ce fait. Les cycles de Milanko vont provoquer un réchauffement de l’océan antarctique et donc un dégazage de CO2 lequel par la suite va provoquer la déglaciation de l’hémisphère nord.
(Timing of Atmospheric CO2 and Antarctic Temperature Changes Across Termination III)
Il est néanmoins clair qu’on ne peut comparer ces faits avec ceux d’aujourd’hui, l’augmentation anthropique de l’effet de serre et sa conséquence ne fait plus débat depuis longtemps dans la communauté scientifique compétente bien que les climatosceptiques tentent de faire croire le contraire…
On ne peut plus avoir aucun doute sérieux sur l’origine de l’augmentation du CO2 atmosphérique depuis la révolution industrielle. Ce sont les émissions humaines, et l’augmentation qui en résulte est sérieusement tempérée par les océans et la biosphère qui fonctionnent très activement en puits de CO2 à l’heure actuelle, comme on peut s’y attendre d’après la loi d’action de masses.
Les données disponibles sont telles qu’il n’y a pas moyen d’échapper à cette conclusion.] (6)
Une dernière question se pose tout naturellement avant de clore ce chapitre sur les climats du passé : que peut on en déduire pour le futur ? Éliminons ici toute influence anthropique et extrapolons simplement sur la base de la théorie de Milankovitch. On peut aisément calculer les variations de l’ensoleillement pour les quelques dizaines de milliers d’années à venir ; la conclusion est que, normalement, c’est-à-dire sans influence humaine ni événement extérieur imprévisible, les glaciers continentaux devraient croître modérément pendant les prochains millénaires avec un premier maximum dans 5000 ans puis un refroidissement plus important devrait conduire à un second maximum dans 20 000 ans environ puis une nouvelle expansion conduirait à la phase d’extension maximum dans 60 000 ans. C’est en vertu de cela que certains clament que le réchauffement actuel n’est pas important mais qu’au contraire la Terre se dirige vers une nouvelle glaciation.
C’est évidemment oublier ou nier qu’un grain de sable s’est introduit dans la mécanique : le changement de composition de l’atmosphère et l’augmentation de l’effet de serre qu’il entraîne pourrait changer suffisamment les conditions du système pour que les mécanismes amplificateurs soient insuffisants ou ne fonctionnent plus. Dans ce cas, cela pourrait être la fin, temporaire ou non de l’alternance des glaciations. (…)
A partir des inventaires de production de charbon, pétrole et gaz naturel, on a pu établir la production annuelle de CO2 depuis les débuts de l’ère industrielle. En tenant compte, autant que possible, des variations de concentration en soufre de ces combustibles, on a pu établir les émissions annuelles de SO2 et modéliser la production anthropique d’aérosols de sulfate et leur répartition géographique et temporelle. La durée de vie des aérosols est très courte, on a ainsi pu estimer la variation depuis 1800 du forçage radiatif de ces aérosols anthropiques et leur impact sur l’évolution de la température de la planète. Du fait de toutes les incertitudes évoquées plus haut (composition, dimensions, répartition), le forçage radiatif des aérosols est beaucoup moins bien estimé que celui des gaz à effet de serre. On considère qu’en 1990, il était négatif et compris entre - 0,25 et - 0,75 Wm2. L’influence sur l’évolution de la température de la planète est évidemment difficile à estimer avec précision mais les simulations montrent clairement que le fait de tenir compte de l’effet des aérosols produits en même temps que le CO2 permet de mieux expliquer le rythme du réchauffement observé.
Depuis les années 80 et dans le but de limiter la pollution, en particulier dans le but de limiter les « pluies acides », le soufre est éliminé lors des opérations de raffinage. Pour ce qui concerne le climat, le résultat est que seul demeure maintenant le forçage positif correspondant à l’augmentation de concentration des gaz à effet de serre. Une accélération du réchauffement semble donc logique ! (…)
… L’influence humaine sur le climat est donc loin d’être négligeable : la somme arithmétique, des forçages anthropiques identifiés (c’est-à-dire sans tenir compte des signes) est de l’ordre de 5 Wm-2 ce qui représente 2 % de l’énergie solaire absorbée en moyenne. Tous ne jouent pas dans le même sens, certains forçages, celui des aérosols en particulier, sont négatifs ce qui compense partiellement celui des gaz à effet de serre.
On en arrive donc à la question posée à la fin du chapitre 4 : ces forçages bien réels ont-ils causé une augmentation discernable de la température de la planète ?
Pour répondre à cette question il faut :
(1) détecter une augmentation de température qui ne puisse pas être attribuée à la variabilité naturelle du climat,
(2) l’attribuer de façon non ambiguë à l’activité humaine, c’est-à-dire d’une part montrer qu’aucune cause naturelle ne suffit à l’expliquer et, d’autre part, montrer (en pratique par la modélisation) qu’il peut, au contraire, l’être à partir des activités humaines.
La figure 24 compare donc observations et simulations de l’évolution de la température moyenne de la planète depuis 150 ans. Pour effectuer ces simulations, on a reconstitué à partir des archives disponibles l’évolution des forçages naturels et anthropiques et on les a appliqués à un modèle couplé océan – atmosphère, c’est-à-dire que l’on a modifié régulièrement, au cours du temps simulé, des paramètres du modèle comme par exemple la concentration en CO2, en aérosols etc.
Quatre simulations ont été effectuées en modifiant un peu les conditions initiales de façon à vérifier que les résultats obtenus ne correspondaient pas à un cas particulier non significatif. Pour la figure 24a, seuls les forçages naturels ont été introduits, jusque vers 1970, il y a assez peu de différences entre les deux courbes mais depuis, elles divergent très nettement : les forçages naturels n’expliquent pas l’accélération du réchauffement de ces dernières décennies. Dans le cas de la figure 24b, seuls les forçages anthropiques ont été pris en compte (CO2, CH4, N2O, CFCs, aérosols), cette fois, c’est pendant la période 40 – 70 que les deux courbes se séparent nettement, par contre le rythme du réchauffement de ces dernières années est fort bien simulé. Enfin, sur la figure 24c, les deux types de forçages ont été pris en compte, naturels et anthropiques, l’accord entre les deux courbes est, cette fois, très satisfaisant.
C’est sur ce type de résultats que s’est appuyé le GIEC pour conclure que le réchauffement observé ne pouvait pas s’expliquer par des causes naturelles et qu’il était donc au moins partiellement dû à l’augmentation de la concentration atmosphérique en gaz à effet de serre !… (7)
*************
Cf.
(6) https://scienceetonnante.com/2016/07/22/les-cycles-de-milankovitch-et-les-changements-climatiques/
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Autrement pour en savoir plus le mieux est d'acheter un bouquin qui en parle correctement, comme par exemple :
« CLIMATS : passé, présent, futur », de Marie-Antoinette Meliere et Chloé Maréchal.
Et aussi :
« Voyage à travers les climats de la Terre », de Gilles Ramstein.
(Un peu plus ardu, mais écrit par un véritable spécialiste du sujet.)
(*) Les cycles de Milanković sont parfois invoqués par les climatosceptiques pour prétendre que le réchauffement climatique n'est pas d'origine humaine. Cet argument ne résiste pas à l'analyse, notamment en raison de la rapidité du changement climatique actuel, beaucoup trop grande en comparaison de l'échelle de temps des cycles. De plus, si le réchauffement était dû aux cycles de Milanković, la stratosphère devrait aussi se réchauffer, ce qui est contredit par les relevés de sa température !
… Au fil de ces cycles, l’axe de la Terre ou la forme de sa course autour du soleil varient. Ce qui peut faire changer le climat… à l’échelle de plusieurs dizaines de milliers d’années !
Les cycles de Milankovitch peuvent donc expliquer le début ou la fin d’une ère glaciaire, mais pas le changement climatique actuel. D’ailleurs, si le réchauffement était dû à un ("cycle") de Milankovitch, la stratosphère devrait se réchauffer de la même manière que la surface du globe. Or, actuellement, la surface se réchauffe, mais la stratosphère, elle, se refroidit !…
La Nasa s’est fendu d’une note pour dire que « le réchauffement que l’on a constaté au cours des dernières décennies est trop rapide pour être lié aux changements de l’orbite terrestre, et trop important pour être causé par l’activité solaire. »
Cf. (« Désintox. Non, les changements climatiques ne sont pas principalement dus à la modification de l'orbite terrestre » [archive], sur francetvinfo.fr, 29 octobre 2019.)
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Et voilà donc un florilège de mes récentes interventions sur FB
face à des vagues de conneries climato-négationnistes et chemtraillistes
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Et quand ces négationnistes ne nient pas la réalité
du Réchauffement Climatique Anthropique (le RCA)
Ils inventent carrément des histoires
pour discréditer leurs "ennemis" (!)
Comme par exemple pour la jeune Greta Thunberg
(Que des calomnies, de la diffamation et de la médisance !!!)
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LE BONUS (ou plutôt « Malus » ici 😒)
Ces complotistes là par contre ne sont pas censurés ni bloqués eux… À croire qu’en fait FB est une usine à neuneus tous plus ignares et débiles les uns que les autres !!! 😒 |
ET QUAND CE N'EST PAS LA TERRE PLATE
C'EST ENCORE LES CHEMTRAILS !
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
BONUS !!!
Juste pour le plaisir 😍 |
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