"Une page d'histoire climatologique" (Extraits choisis où l'on comprend mieux comment et surtout pourquoi a été initié ce fameux "GIEC / IPCC" en 1988 !)
(Bonus de ma série d'articles FB sur "Un mensonge qui arrange ?"
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=910211512697693&id=100011265574907)
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Cet ouvrage vous rappelle quelque chose ?
Si oui, vous avez alors vraiment bonne mémoire.
Ce livre, rédigé par le Docteur René Dubos, membre de l'Académie des Sciences américaine, et Barbara Ward, professeur à l'Institut du Développement économique Albert Schweitzer.... avait été publié, en France, aux Éditions Denoël, en 1972 !
Il y a donc déjà 38 ans !!!
[Ouais, enfin.... Cet article là datant de mai 2010, il y a donc en fait aujourd'hui, en ce mois de septembre 2019, 47 ans ! 😲 (16 ans avant la fameuse création du GIEC !) ]
Et il ne s'agit pas d'une œuvre recréée virtuellement "a postériori" comme certains « sceptiques » pourraient le suggérer ;) ...
Non, j'ai bel et bien cet ouvrage sous les doigts (Je me souvenais bien l'avoir lu tout jeune déjà et je l'ai retrouvé dans mes vieux cartons d'archives, mais on peut aussi le trouver d'occasion sur le net), et j'en froisse le papier jauni... afin de vous en livrer quelques extraits édifiants...
Une vraie "page d'histoire" !!!
Mais tout d'abord, avant de plonger dans le chapitre consacré au changement climatique... un petit extrait de son édifiante préface, rédigée par Maurice F. Strong :
« L'expérience dont est issu le présent ouvrage est unique dans l'histoire de la collaboration internationale. Pour le préparer, nous avons constitué un comité qui groupait des personnalités de premier plan, tant dans le domaine scientifique que dans le monde intellectuel, originaires de 58 pays différents. 70 de ces conseillers ont établis des rapports écrits qui ont servi de contribution directe au texte que nous présentons aujourd'hui. (...)
Il est peut-être nécessaire de décrire brièvement le processus qui a abouti au texte actuel :
En ma qualité de "Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain", j'ai chargé en mai 1971 le docteur René Dubos de présider un groupe d'experts destinés à servir de conseillers pour l'établissement du présent rapport. Il devait obtenir, de ces personnalités mondiales, les avis les plus autorisés pour instituer le "cadre intellectuel" nécessaire à la préparation de la conférence. On demanda donc à ce groupe d'experts de prendre connaissance d'un premier projet de rapport, d'en faire la critique et d'y apporter leurs contributions personnelles. Dans la lettre qui chargeait le docteur Dubos de la présidence du groupe, il était bien précisé que la valeur essentielle du rapport "découlerait précisément du fait qu'il ferait état des connaissances et des avis des plus grands experts et des plus grands penseurs du monde entier quant aux relations entre l'homme et son habitat naturel, à un moment où l'activité de l'homme exerce sur l'environnement des effets importants"...
Ce présent rapport fait partie intégrante du matériel préparatoire de la Conférence des Nations-Unies sur l'environnement, mais, en même temps, c'est aussi l'oeuvre de plusieurs personnalités, le fruit de leurs compétences personnelles, aucune contrainte ne leur ayant été imposée ni par des administrations gouvernementales ni par des organismes internationaux.
Ainsi, il faut bien préciser que le texte que nous présentons aujourd'hui n'est pas un document officiel des Nations-Unies mais un rapport adressé au secrétariat de la Conférence des Nations Unies par un groupe d'experts indépendants... »
[NOTE DE DANEEL : Vous constaterez à la lecture de ces quelques extraits, que déjà, il y a près de cinquante ans, l'essentiel de ce que l'on sait pertinemment aujourd'hui du mécanisme de dérèglement climatique - mais qui est encore aveuglément nié avec une obstination aussi bornée qu'insensée par nombre de prétendus "scientifiques" -, était déjà parfaitement compris !
(Il restait juste à peaufiner et chiffrer plus précisément ce que l'on avait déjà compris dans les grandes lignes...)
Évidemment, certaines langues de vipères (notamment au service de la pétro-chimie) ne manqueront pas de s'épancher sur le fait que les "réchauffistes" n'ont pas évolué depuis 40 ans et sont toujours figés dans leurs dogmes écolos, et blablabla et blablabla...
Et alors ?...
Une vérité première demeure une vérité, qu'elle ait été exprimée hier, ou l'année dernière, ou il y a 40 ans, voire 2000 ans !
Regardez-donc dans l'Antiquité Greco-romaine il y a des millénaires : leurs grands Philosophes y affirmaient déjà non seulement la théorie d'une terre ronde tournant autour du Soleil, mais aussi l'existence des atomes...
Et pourtant, pendant des siècles jusqu'à tout récemment encore, il se trouvera maints "sceptiques", "zététiciens" et autres "négationnistes de la réalité" pour défendre les "théories scientifiques" (!) d'une terre plate... ou d'une matière sans atome.
Le fait que des écologistes lucides et avisés - baptisés "Réchauffistes" par leurs farouches contradicteurs - proclament la même chose depuis plusieurs décennies ne prouve donc pas que nous n'avons pas su évoluer.... mais bien au contraire que ce sont eux, les si dogmatiques "théoriciens de la terre froide", qui n'ont pas saisi cette opportunité historique d'évoluer et de ne pas ainsi s'inscrire dans l'Histoire au même titre que ces malheureux "théoriciens de la terre plate" - ou de la "globularité creuse" - dont je narrais notamment les épiques tribulations dans mon article : "DERIVES (4) ; De la terre plate... à la terre creuse" !
.... Oui :
« NOUS N'AVONS QU'UNE TERRE » !
Cela était aussi vrai en 1972 qu'aujourd'hui ...
- « ... C'est seulement du fait qu'une très grande part de la surface de notre planète est recouverte d'eau qu'elle est habitable. Or, selon beaucoup de biologistes spécialistes de la mer, les océans sont justement la partie de la Biosphère qui est la plus immédiatement menacée !...
C'est dans l'océan, après le séculaire déluge des pluies primitives, que la vie a commencé à se développer, protégée par l'eau des rayonnements mortels du soleil. C'est de l'océan que les plantes et les animaux ont émergé pour coloniser la surface de la terre. Et c'est de l'océan qu'aujourd'hui encore s'évapore sous l'effet du soleil l'eau, qui, retombant en pluie sur la terre, nous apporte les moissons et permet à la vie de continuer.
L'eau de l'océan est le filtre de la planète : tous les débris minéraux et biologiques s'y dissolvent, s'y décomposent et s'y transforment en substances porteuses de vie. C'est l'égout universel, la vaste fosse septique d'où l'eau nettoyée retourne vers l'homme, vers les animaux et vers les plantes par l'évaporation et la précipitation.
C'est encore le plus gros fournisseur d'oxygène, que son phytoplancton dégage pour le plus grand profit de toutes les espèces qui respirent par leurs poumons ou par leurs branchies. Sans la capacité spéciale qu'a l'eau de retenir la chaleur, une bonne partie de la terre serait inhabitable.
Les océans sont les rafraîchisseurs des tropiques, les porteurs des courants qui réchauffent les régions froides, les climatiseurs universels du globe terrestre...
À PREMIÈRE VUE, LE SYSTÈME OCÉANIQUE PEUT SEMBLER - TOUT COMME L'AIR ET LE CLIMAT - INFINIMENT AU-DELÀ DE LA MINIME INFLUENCE DE L'HOMME...
Qu'on le considère comme le "purificateur sacré" des rivages humains ou comme le "sacrificateur cruel" responsable de millions de naufrages, de typhons et d'ouragans, il est d'une puissance invincible, serein ou menaçant, mais en tout cas indifférent à toutes les activités que l'homme poursuit à la surface ou au sein de ses flots tantôt aimables et tantôt traîtres...
EN FAIT, LES HOMMES SONT ENCORE TRÈS - TROP (!) - FORTEMENT INFLUENCÉS PAR LA CONCEPTION MÉDIÉVALE D'UN OCÉAN SANS LIMITES !
Nous avons tous tendance à imaginer que lorsqu'un fleuve pollué se déverse dans la mer, lorsque nous évacuons le contenu des égouts d'une ville assez loin de la terre, tous les déchets industriels et urbains disparaîtront comme par enchantement dans l'azur qui se trouve au-delà de l'horizon, comme s'ils étaient définitivement éliminés de la planète...
Nulle part, la vulnérabilité et l'interdépendance de l'ensemble de la biosphère ne sont plus évidentes que dans l'enveloppe atmosphérique sur laquelle les activités industrielles de l'homme sont en train d'empiéter de plus en plus.
Personne ne se représente que le firmament lui-même pourrait devenir vulnérable à nos intrusions. Et pourtant, si l'on souhaite élucider cette question, il est utile de se reporter un instant à notre connaissance des alphabets de l'espace et du temps : le spectre électromagnétique et l'évolution de la terre au cours des millions d'années.
Repensons par exemple à l'effet de l'écran solaire sur l'atmosphère terrestre.
Au cours des siècles, le niveau général de la chaleur sur terre a été maintenu à une certaine uniformité par un équilibre critique.
Les radiations solaires en provenance de l'astre, associées à la réabsorption par la terre de la chaleur qu'elle dégage elle-même, équivalent à peu près à la quantité de radiations qui sont bloquées "en route" ou renvoyées par les nuages et la surface terrestre dans l'espace.
Bien entendu, les différentes parties de la planète sont chauffées ou refroidies à des degrés différents, et leurs échanges - par le truchement des vents et des courants aériens, ainsi que la médiation universelle des océans - constituent ce qu'on peut appeler le climat d'ensemble de notre planète, climat donc totalement interdépendant.
Aux tropiques, davantage de chaleur s'absorbe que dans les régions polaires qui ont un pouvoir de réflexion beaucoup plus élevé. La chaleur engendrée au centre tend à s'écouler vers les pôles et l'air plus froid de ceux-ci est renvoyé vers le centre.
L'effet général en est de mitiger les extrêmes de température.
Mais ce mouvement, relativement simple et direct, est fortement compliqué par la rotation de la terre sur son axe, par le fait que les terres sont massées dans certaines zones et les eaux dans d'autres, par les dimensions des hautes chaînes montagneuses et par la répartition des forêts pluviales et des déserts...
Avec tant de variables, il n'est pas surprenant que les systèmes météorologiques locaux présentent d'importantes variations par rapport aux "normes attendues".
Il est également peu étonnant que le climat global de la terre, dans son ensemble, puisse lui-même subir de profondes modifications. ....
Il est bien évident que l'homme n'a rien eu à voir avec ces vastes changements climatiques dans le passé. Et vu l'envergure des systèmes énergétiques en jeu, IL SEMBLERAIT RAISONNABLE DE SUPPOSER qu'il ne pourra probablement pas non plus les influencer dans l'avenir...
MAIS C'EST LÀ QUE NOUS NOUS TROUVONS FACE À L'AUTRE ASPECT DE NOTRE EXISTENCE PLANÉTAIRE :
LA FRAGILITÉ DES ÉQUILIBRES qui permettent au monde naturel que nous connaissons de survivre !...
En ce qui concerne le climat, les radiations solaires, les émissions de la terre, l'influence universelle des océans et celle des glaces sont incontestablement importantes et échappent à toute influence - directe (!) - de l'homme...
Mais l'équilibre entre les radiations reçues et émises, l'interaction de forces qui maintient le niveau moyen global de températures semblent être si unis, si précis, QUE LE PLUS LÉGER CHANGEMENT DANS L'ÉQUILIBRE ÉNERGÉTIQUE EST CAPABLE DE PERTURBER L'ENSEMBLE DU SYSTÈME !
LE PLUS PETIT MOUVEMENT DU FLÉAU D'UNE BALANCE SUFFIT À L'ÉCARTER DE L'HORIZONTALE.
IL POURRAIT SUFFIRE D'UN TRÈS PETIT POURCENTAGE DE CHANGEMENT DANS L'ÉQUILIBRE ÉNERGÉTIQUE DE LA PLANÈTE POUR MODIFIER LES TEMPÉRATURES MOYENNES DE DEUX DEGRÉS CENTIGRADES !!!... »
[Daneel : ET PROVOQUER ALORS UN DÉSÉQUILIBRE ENCORE PLUS IMPORTANT ET
DRAMATIQUE !!!
ON SAIT AUJOURD'HUI PAR EXEMPLE - EN 2010 -, QUE NON SEULEMENT LE PERMAFROST MAIS AUSSI LE FOND DE L'OCÉAN ARCTIQUE LIBÈRENT DU MÉTHANE - UN GAZ BEAUCOUP PLUS "RÉCHAUFFANT" QUE LE CO2 (TRENTE FOIS SUPÉRIEUR !) - À UN RYTHME PLUS ÉLEVÉ QUE NE LE PENSAIENT LES EXPERTS IL Y A QUELQUES ANNÉES ENCORE...
TANDIS QUE LES OCÉANS QUI JUSQUE-LÀ SEMBLAIENT ABSORBER SANS BRONCHER UNE BONNE PARTIE DU CO2 ATMOSPHÉRIQUE, COMMENCENT EUX AUSSI À SATURER... ET À S'ACIDIFIER DE PLUS EN PLUS TOUT EN ABSORBANT DE MOINS EN MOINS BIEN NOS DIZAINES DE MILLIARDS DE TONNES DE CO2 SUPPLÉMENTAIRES RÉPANDUS MAINTENANT CHAQUE ANNÉE PAR NOTRE SI CHÈRE INDUSTRIE PÉTRO-CHIMIQUE.
EXIT DONC CES FORMIDABLES "PUITS DE CARBONE" NATURELS.
COMME LE CONSTATAIENT TOUS RÉCEMMENT LES SCIENTIFIQUES SPÉCIALISÉS SUR CE PROBLÈME :
« Une augmentation aussi forte et aussi rapide de l'acidité des océans ne s'est pas produite depuis plus de 20 millions d'années au moins...
Toute augmentation supplémentaire du gaz carbonique atmosphérique affecte désormais profondément la vie dans les océans ! »]
MAIS REVENONS À NOTRE OUVRAGE DE 1972, "NOUS N'AVONS QU'UNE TERRE" :
« C'est pourquoi les savants examinent avec beaucoup d'attention les points sur lesquels certaines actions de l'homme, si minuscules que paraissent leurs effets en regard de l'envergure totale du système énergétique de la planète, peuvent néanmoins déclencher un de ces changements petits mais fatals qui altèrent l'équilibre de la balance...
[Daneel : on pourrait aussi évoquer l'image du petit domino, dont le simple déséquilibre peut alors faire s'écrouler à lui seul toute la structure... Idem pour la carte maladroitement ajustée en haut "d'un château de carte"...
"ÉQUILIBRE"... TOUT N'EST QU'ÉQUILIBRE !!!]
Dans la masse énorme des activités technologiques de l'homme, on relève ainsi trois "points d'inflexion" qui suscitent de sérieuses inquiétudes.
Le premier concerne le rôle du gaz carbonique, qui intercepte les radiations thermiques terrestres et les renvoie à la terre : c'est ce qu'on appelle "l'effet de serre" ; son action ressemble à celle d'une vitre d'automobile quand les rayons du soleil pénètrent dans la voiture et chauffent les sièges et les garnitures à l'intérieur. Le verre ne transmet pas la chaleur : il laisse passer les rayons et les renvoie à l'intérieur de la voiture, qui devient de plus en plus brûlante. Dans l'atmosphère, le gaz carbonique joue le rôle du verre ; il peut donc diminuer le taux de refroidissement de la surface terrestre, et nous ignorons si cet effet est réversible. Lorsqu'il se trouve en quantité normale (c'est à dire qu'il ne représente pas davantage que le 0,03% de l'ensemble de l'atmosphère), le gaz carbonique joue un rôle très restreint, quoique spécialisé, dans le système thermique terrestre. Mais certains indices tendent à prouver qu'au cours de la dernière décennie - c'est à dire les années 60 ! (Daneel) -, par suite de la consommation énorme de combustibles fossiles par l'homme, la quantité de gaz carbonique dans l'atmosphère a augmenté d'environ 0,2% par an. Et nous ignorons tout à fait où va tout ce gaz carbonique que nous lâchons dans la biosphère année après années (Daneel : pour mes lecteurs qui seraient déjà affectés d'Alzheimer, je rappelle que ce rapport date de l'année 1971-1972).
Peut-être la moitié en est-elle absorbée par les océans et par le métabolisme des plantes.
Mais si l'on considère sa concentration croissante dans l'air, on doit admettre qu'au rythme actuel de dégagement de gaz carbonique, la température terrestre pourrait augmenter d'environ 0,5°centigrade d'ici à l'an 2000...
Mais le taux actuel peut aussi bien augmenter.
En outre, les déboisements excessifs peuvent réduire le taux d'absorption naturelle du gaz carbonique par l'action des feuilles.
En même temps, des quantités de plus en plus grandes en sont dégagées dans l'atmosphère au fur et à mesure que l'industrialisation progresse ; et les besoins en énergie des sociétés développées s'accroissent encore considérablement. L'extrapolation qu'on peut faire à l'égard des besoins énergétiques du monde en voie de développement suggère que cet accroissement pourrait être encore plus brutal. (...)
Nous n'avons même pas besoin d'une hypothèse fantaisiste comme celle qui consiste à envisager la présence de trois milliards et demi d'automobiles à la surface de la terre pour en venir à la question cruciale :
L'ensemble des besoins probables en combustibles fossiles au cours des premières décennies du siècle prochain ne va-t-il pas accroître considérablement l'émission de gaz carbonique dans l'atmosphère et, de ce fait, amener la température de la surface terrestre dangereusement près de cette augmentation de deux degrés centigrades qui peut amorcer le réchauffement à long terme de notre planète ?
- OUI OUI.... C'ÉTAIT BIEN EN 1972, PAS EN 2019 ! 😐-
Ce risque est accru par la possibilité qu'un changement de ce genre ne se produise parallèlement à une tendance latente de notre globe, indépendante de l'action humaine et que celle-ci ne ferait que renforcer.
Récemment, des savants ont extrait de longues "carottes" de la calotte glaciaire du Groenland et, en se fondant sur les variations observées dans leur degré de congélation et leur rythme de fusion, ils ont dessiné une sorte de "profil" d'une période glaciaire.
Or, fait remarquable, le passage d'une glaciation importante à une absence totale de glace est caractérisé par une série de petites oscillations très semblables les unes aux autres qui vont de la congélation à la fusion.
Il n'est donc pas du tout déraisonnable de se demander si un accroissement massif du gaz carbonique dans l'atmosphère coïncidant avec un réchauffement naturel n'est pas susceptible de transformer une légère oscillation du "fléau de la balance" en un violent déplacement des "plateaux", et d'entraîner des conséquences importantes et imprévisibles pour notre globe !...
D'autres risques découlent de l'émission accrue, par les industries, de poussière, de suie et de gaz, qui se combinent les uns avec les autres et avec les gouttelettes de vapeur, ce qui a pour résultat "d'épaissir" l'atmosphère et d'augmenter la couverture de nuages de la terre.
Plus ces concentrations ont lieu à haute altitude, plus elles paraissent être durables ; des particules, qui, dans les couches basses de l'atmosphère, s'évanouiraient en quelques semaines peuvent demeurer d'un à trois ans dans les couches élevées.
On a déjà la preuve que les cirrus sont en train d'augmenter le long des routes aériennes les plus utilisées de l'hémisphère Nord, et que la couverture de nuages de la terre, dans son ensemble, présente certains signes "d'épaississement" !
Ce qui est difficile, c'est de savoir quels sont les effets de telles modifications.
Si elles réduisent le passage des radiations solaires, elles peuvent abaisser la température terrestre.
Si, au contraire, elles réfléchissent les émissions calorifiques de la terre, elles ne font que renforcer "l'effet de serre".
A cet égard, les savants ont toutefois quelques indices qui leur permettent d'aller plus loin :
En 1963, le volcan Agung, dans l'île de Bali, eut une violente éruption, au cours de laquelle il projeta dans l'atmosphère une impressionnante quantité de terre. Tout comme cela avait été le cas lors de la grande explosion du Krakatoa en 1883, l'éruption de l'Agung remplit la basse stratosphère de particules qui, en réfléchissant la lumière, donnaient au crépuscule une coloration particulière. Cet effet persista pendant plusieurs années et eut des conséquences, sur toute la surface de la terre, qui durèrent six mois !...
La bande stratosphérique qui surmonte l'équateur se réchauffa de 6 à 7 degrés centigrades immédiatement après l'éruption et demeura pendant plusieurs années à une température de 2 à 3 degrés plus élevée que d'ordinaire.
IL N'Y A DONC AUCUN DOUTE QUE LES GAZ Y RESTANT EN SUSPENSION PRODUISENT DES EFFETS À L'ÉCHELLE PLANÉTAIRE ET ÉLÈVENT LA TEMPÉRATURE !
Ils peuvent aussi avoir d'autres effets, qui se combinent les uns avec les autres de manière imprévisible sous l'influence directe des radiations solaires contre lesquelles nous ne sommes presque pas protégés.
On peut par exemple concevoir la formation d'un effet photochimique du type "smog".
On a aussi suggéré que les nitrates et les sulfates en provenance des volcans - ou des gaz d'échappement des avions supersoniques - pourraient se combiner avec la production critique d'ozone et priver l'atmosphère supérieure d'un des éléments essentiels qui constituent le bouclier antiradiations de la planète. (Soit dit en passant, c'est précisément cette incertitude relative aux effets accumulés du gaz carbonique, des particules de matière, de la vapeur et des gaz dans l'atmosphère qui a conduit certains savants à préconiser une extrême prudence dans le développement massif des transports supersoniques)...
Mais quoiqu'il en soit, il existe deux propositions sur lesquelles tous les savants seront d'accord :
LES INDUSTRIELS, EN UTILISANT L'AIR COMME UN GIGANTESQUE ÉGOUT,
PEUVENT EXERCER UNE INFLUENCE PROFONDE ET IMPRÉVISIBLE
SUR LE CLIMAT DE LA TERRE !
INFLUENCE DONT LES CONSÉQUENCES NE CONCERNENT PAS SEULEMENT
LES ORGANISMES QUI S'OCCUPENT DE LA POLLUTION,
MAIS LA BIOSPHÈRE DANS SON ENSEMBLE !...
Et de là découle le second point :
Nous avons absolument besoin de disposer de plus de connaissances, d'une simulation plus élaborée des effets climatiques par des ordinateurs géants, d'un contrôle météorologique bien plus poussé sur une base mondiale, d'informations plus exactes relatives à l'action qui s'exerce effectivement sur cette atmosphère que tous les êtres humains sont astreints à se partager... »
Après cette véritable "PAGE D'HISTOIRE CLIMATOLOGIQUE" que je vous ai offert en recopiant quelques-unes de ses si édifiantes pages de "NOUS N'AVONS QU'UNE TERRE" publié en 1972...
Voici un autre ouvrage non moins édifiant et historique de mon « Maître » ISAAC ASIMOV : "FRONTIÈRES. Les plus récentes découvertes de la science sur l'homme, la terre et l'univers"
(Ouvrage publié en 1987, puis réédité - et réactualisé - en 1988, 1989 et 1990... et 1991 pour la version française !)
Extraits :
« ... Les atomes de carbone eux-mêmes sont dangereux : leur combustion donne naissance au gaz carbonique, de sorte que notre atmosphère voit son taux de gaz carbonique s'accroître sensiblement. Ce taux est très faible, mais ce gaz retient facilement la chaleur.
LA MOINDRE MODIFICATION DE LA CONSTITUTION DE L'ATMOSPHÈRE POURRAIT BOULEVERSER LE CLIMAT DE LA TERRE - EN MAL, NATURELLEMENT ! (...)
L'année 1988 est celle où les hommes prirent conscience de ce qu'on appelle "l'effet de serre".
Les premiers relevés de température effectués avec précision datent de 1850 environ.
L'année 1987 fut la plus chaude qu'on ait connu depuis, et 1988 se montra encore plus torride.
Pourquoi ? Parce que le gaz carbonique de l'air fait office de piège à chaleur. Le jour, la lumière solaire parvient jusqu'à la Terre ; il n'y a pas trop d'interférences et la surface terrestre se réchauffe facilement. La nuit, la Terre renvoie de la chaleur dans l'espace sous la forme de rayons infrarouges. Les deux principaux éléments de l'atmosphère terrestre, l'oxygène et l'azote, sont aussi perméables aux infrarouges qu'ils le sont à la lumière ordinaire. En revanche, le gaz carbonique absorbe l'infrarouge et l'irradie dans toutes les directions. Il en revient une petite partie sur Terre, qui est un peu plus chaude qu'elle ne le serait sans présence de gaz carbonique dans l'atmosphère.
C'est une bonne chose.
Sans gaz carbonique, la Terre connaîtrait une ère glaciaire perpétuelle. Les plantes ont besoin de gaz carbonique pour pratiquer la photosynthèse ; sans lui, elles ne pourraient pas pousser et il n'y aurait aucune forme de vie sur Terre, sauf peut-être des bactéries. En revanche, si la teneur en gaz carbonique de l'atmosphère était supérieure à ce qu'elle est aujourd'hui, notre planète serait TROP chaude !
Avant la révolution industrielle, il y avait 0,027 % de gaz carbonique dans l'atmosphère.
C'est très peu, mais cela suffisait aux plantes et aux êtres vivants.
Depuis, le taux de gaz carbonique ne cesse d'augmenter.
En 1958, il était de 0,030 % : en 1988, de près de 0,035 % ...
Ces différences de pourcentage paraissent infimes, mais le réchauffement progressif de la Terre est bien réel !...
La température moyenne de la Terre (compte tenu des heures du jour ou de la nuit et des saisons) était de 14,5° en 1880. Elle est aujourd'hui, en 1988 de 15,4°.
Un petit degré de plus, cela semble insignifiant.
En fait, nous nous retrouvons avec des canicules plus longues et plus intenses, des sécheresses plus rigoureuses, et surtout avec un niveau de la mer plus élevé :
L'élévation du niveau de la mer est en partie due à l'expansion - la "dilatation" (!) - de l'eau sous l'effet de la chaleur.
Depuis 1900, le niveau des mers a ainsi monté d'une quinzaine de centimètres. Les températures plus chaudes provoquent aussi la fonte partielle des calottes glaciaires de l'Antarctique et du Groenland. (...)
Il se peut aussi qu'on entre dans un cercle vicieux :
Quand l'eau se réchauffe, son pouvoir de dissolution du gaz carbonique s'abaisse.
Cela signifie qu'une partie du gaz carbonique qu'elle renferme sera libérée et partira dans l'atmosphère, où elle réchauffera encore plus la Terre.
On n'a pas découvert cela subitement en 1988.
Les scientifiques connaissent ce phénomène depuis des années, et j'ai moi-même écrit en 1979 un article où je tirais le signal d'alarme. Naturellement, personne n'y a accordé d'attention !... 😟😟😟
Avec la vague de chaleur et la sécheresse de 1988, l'expression "effet de serre" est devenue familière et les gens commencent à comprendre.
Cependant, les températures augmentent ou baissent de façon irrégulières : ces prochaines années, la température sera plus basse qu'en 1988 même si la tendance générale est à la hausse. (...)
Voyons les choses sous un autre angle :
Comment supprimer le gaz carbonique déjà présent dans l'atmosphère ?
La meilleure solution consiste à encourager la croissance des forêts.
Plus efficacement que toute autre forme de végétation, les arbres absorbent du gaz carbonique et rejettent de l'oxygène.
Hélas, nous faisons exactement le contraire de ce qu'il faudrait.
Les forêts sont impitoyablement détruites, principalement dans les pays tropicaux tels que le brésil.
Il est temps de mettre un frein à cela.
Tous les pays du monde sont concernés, et notre attitude actuelle est suicidaire : la destruction des forêts amplifie le pourcentage de gaz carbonique et diminue celui de l'oxygène si utile aux hommes.
Les risques sont de portée planétaire et aucune nation n'a le droit d'agir égoïstement. Les solutions doivent, elles aussi, être planétaires... »
Pour conclure cet article.... un petit tour encore dans un autre vieil ouvrage d'Isaac Asimov, volumineux et imposant : "L'UNIVERS DE LA SCIENCE" ! (version française publiée en 1986 par "InterÉditions". Et en 1984 pour la version originale sous le titre "Asimov's New Guide to Science") :
« Il suffit d'un petit changement de température pour terminer une glaciation... On estime qu'une hausse de température moyenne annuelle de 3,5°C suffirait à découvrir en quelques siècles les rochers du Groenland et de l'Antarctique.
En effet, il se produit - si l'on ose dire - un "phénomène boule de neige" (!) :
- La glace reflète la lumière du soleil beaucoup mieux que le rocher ou le sol nu : 90 %, alors que le sol nu en renvoie moins de 10 %.
Si la température augmente légèrement, assez pour faire reculer un peu la glace, la réflexion des rayons solaires diminue. La lumière du soleil est moins réfléchie, donc plus absorbée, augmentant encore davantage la température et la vitesse du repli des glaces ! (...)
Le gaz carbonique absorbe assez fort l'infrarouge. Donc, quand il y a beaucoup de gaz carbonique dans l'atmosphère, cela tend à empêcher la chaleur accumulée par la terre pendant la journée de s'échapper pendant la nuit. La chaleur s'accumule. (...)
A noter qu'une période d'activité volcanique supérieure à la moyenne pourrait a elle seule augmenter la concentration en gaz carbonique de l'atmosphère et déclencher un échauffement de la Terre !...
[DANEEL : Imaginez que nous ayons ces prochaines années une telle période d'activité volcanique "supérieure à la moyenne", alors que, déjà, nous avons, par nos seules industries pétro-chimiques, "appuyé sur le bouton rouge" - voir : "The Box", le si fascinant film de Richard Kelly avec Cameron Diaz et James Marsden -, et enclenché le processus d'échauffement irréversible !
(Bon, certes,... avec les volcans il y a aussi le risque d'un obscurcissement de l'atmosphére, et donc d'un phénomène inverse ... Mais c'est là en quelque sorte jouer à la roulette russe que d'espérer de telles éruptions volcaniques dont on ne sait vraiment rien des conséquences 😐) ]
(Bon, certes,... avec les volcans il y a aussi le risque d'un obscurcissement de l'atmosphére, et donc d'un phénomène inverse ... Mais c'est là en quelque sorte jouer à la roulette russe que d'espérer de telles éruptions volcaniques dont on ne sait vraiment rien des conséquences 😐) ]
... Quelle que soit la cause des glaciations passées, il semble bien que les hommes puissent désormais modifier le climat :
Le physicien américain Gilbert N. Plass pense que les glaciations sont désormais impossibles, parce que les cheminées de notre civilisation produisent une quantité considérable de gaz carbonique.
Cent millions de cheminées, en effet, déversent constamment du gaz carbonique dans l'atmosphère : en tout, cela fait SIX MILLIARDS DE TONNES PAR AN, deux cent fois ce que produisent les volcans !...
(Même une activité apparemment aussi innocente que le lancement de fusées doit nous faire réfléchir : à elle seule, une grosse fusée peut injecter quelque cent tonne de gaz d'émission dans l'atmosphère à des altitudes excédant cent kilomètres. De telles quantités de gaz modifient très probablement les propriétés de la haute atmosphère, augmentant ainsi le risque de perturber le climat de manière imprévisible !...
Dans les années soixante-dix, on a vu apparaître des avions de ligne supersoniques qui traversent la stratosphère à près de deux fois la vitesse du son.
Leurs détracteurs dénoncent non seulement le "bang" qu'ils provoquent quand ils franchissent le mur du son, mais aussi les changement de climat que la pollution causée par leurs réacteurs risque d'entraîner...)
[DANEEL : A propos de l'impact écologique de nos "si chers transports aériens", voire notamment les articles que j'avais tout spécialement consacré à leur sujet, et notamment les fameux "Chemtrails" :
D'après Plass, cela a augmenté de 10% la quantité de gaz carbonique présente dans l'atmosphère depuis 1900, et devrait aboutir à une augmentation équivalente d'ici à l'an 2000.
Cet accroissement de "l'effet de serre" devrait, selon lui, élever la température moyenne de la Terre de 1,1% par siècle.
Effectivement, c'est bien le rythme d'augmentation de la température pendant la première moitié du XXe siècle, selon les résultats dont nous disposons, et qui concernent surtout l'Europe et l'Amérique du Nord.
Si le réchauffement continue au même rythme, les glaciers continentaux pourraient bien disparaître en un siècle ou deux.
D'ailleurs, les recherches menées pendant "l'Année géophysique internationale" semblent bien indiquer que les glaciers reculent un peu partout.
En 1959, l'un des grands glaciers de l'Himalaya avait reculé de 200 mètres depuis 1935.
D'autres avaient reculés de 300 ou même 600 mètres.
Les poissons adaptés aux eaux froides émigrent vers le nord, et les arbres tropicaux avancent dans la même direction.
Le niveau de la mer s'élève un peu chaque année, comme on s'attend à ce qu'il le fasse si les glaciers fondent.
Il a déjà monté au point de menacer d'inondation le métro de New York quand une tempête fait rage à marée haute.
(Et pourtant, depuis les années quarante, "grâce" à la quantité croissante de poussières et de «smog» présente dans l'atmosphère qui empêchent la lumière du Soleil d'atteindre la Terre et lui font en quelque sorte de l'ombre, cet accroissement de la température a été sérieusement freiné, compensant quasiment de moitié l'augmentation survenue entre 1880 et 1940 !) (...)
[DANEEL : Dans mon précédent article du 29/05/10 (Cf. «DANGER : Pandémie de Climatosceptite ! (Suggestion de vaccins "anti-sceptiques" ;) ))», j'avais notamment écris :
« S'il y a une quarantaine d'années, certains scientifiques pensaient à un refroidissement, c'est parce qu'a l'époque, non seulement on savait que le soleil entrerait fatalement dans son cycle de moindre activité (ça fait plus d'un siècle que l'on étudie le soleil "intensivement"), mais aussi parce qu'alors, le danger qui semblait le plus important n'était pas encore le CO2, mais les CFC, qui non seulement avaient la particularité de nous "bouffer la couche d'ozone" - très très grave ça aussi !!! -, mais qui provoquaient un effet totalement opposé à celui du CO2 : "L'EFFET PARASOL" !
Depuis, quelques données ont changées :
Le protocole de Montréal de 1987 ayant sérieusement freiné l'émission de ces gaz "refroidissants" tels les chlorofluorocarbures et les hydro-chlorofluorocarbures...
Pendant que les rejets de CO2, eux, malheureusement, n'ont cessé d'augmenter... » 😞 ]
Le gaz carbonique introduit l'effet de serre :
Si l'atmosphère de gaz carbonique est peu dense et loin du soleil, et si elle contient peu d'eau de toute façon, comme dans le cas de Mars, l'effet est faible.
Mais imaginons une planète comme la Terre, et aussi rapprochée du Soleil.
L'effet de serre va être considérable :
LA TEMPÉRATURE VA S'ÉLEVER, VAPORISANT DAVANTAGE LES OCÉANS.
LA VAPEUR D'EAU PRODUITE VA AUGMENTER L'EFFET DE SERRE, AINSI D'AILLEURS QUE LE GAZ CARBONIQUE SUPPLÉMENTAIRE LIBÉRÉ PAR L'ÉCHAUFFEMENT DE L'ÉCORCE TERRESTRE.
FINALEMENT, LA PLANÈTE VA ÊTRE TORRIDE, TOUTE SON EAU VA SE TROUVER SOUS FORME DE VAPEUR DANS UNE ATMOSPHÈRE ÉPAISSE ET CHARGÉE DE NUAGES MASQUANT ÉTERNELLEMENT LA SURFACE, CETTE ATMOSPHÈRE ÉTANT FORMÉE ESSENTIELLEMENT DE GAZ CARBONIQUE.
C'EST LE PORTRAIT DE VÉNUS, QUI A DÛ EFFECTIVEMENT SUBIR UN EFFET DE SERRE
Que savait l'industrie du charbon en 1966 ?
RépondreSupprimerTout !!!
On cite souvent les rapports Meadows de 1972 et Charney de 1979 pour dater la prise de conscience universelle des risques du réchauffement climatique causé par le CO₂ émis par l'homme...
En réalité il faut remonter au minimum 6 ans en arrière - 1966 ! - pour avoir, de la part des fautifs eux-mêmes, la reconnaissance que leur activité est productrice d'un sérieux problème pour l'humanité entière !
=> https://sogeco31.blogspot.com/2019/11/que-savait-lindustrie-du-charbon-en.html
[Et 53 ans plus tard, sévissent toujours les mêmes connards :( ]
••• Que retenir de tout cela ? Essentiellement ceci : en 1966, et même très probablement bien avant, l'industrie du charbon était parfaitement au courant des problèmes causés par l'exploitation et l'utilisation de combustibles fossiles, mais elle avait une certaine confiance dans le « génie » humain pour trouver des solutions permettant de satisfaire « les conseils municipaux, les autorités sanitaires, les comités de citoyens, etc. » qui se montraient impatients à cause des répercutions sanitaires et environnementales ; des solutions techniques ont depuis été trouvées pour réduire certaines émissions sans remettre en cause le « système » productiviste qui demande de l'énergie bon marché pour fonctionner à plein régime, cependant aucune solution n'est encore apparue pour régler le problème des émissions de CO₂ malgré l'immense « génie » déployé par tous les ingénieurs s'employant à la tâche !
Résultat ?
Comme le problème des émissions de CO₂ n'a pu être réglé le « génie » humain a trouvé une solution miraculeuse : nier que le CO₂ puisse être la cause de nos soucis, et voilà, le problème était réglé, nous en sommes là aujourd'hui !
Copie du commentaire que je viens de déposer sur l'article "RCA", mais qui trouve pleinement sa place ici :
RépondreSupprimer... Dans les années 1970 la société Imperial Oil ne faisait pas mystère de son engagement environnemental et notamment des problèmes liés à la pollution qui n'étaient nullement niés par elle ; elle était allée jusqu'à éditer une brochure dans laquelle ses préoccupations environnementales sont sans équivoque aucune, la responsabilité des activités humaines, notamment celles relatives à l'extraction pétrolière, étant clairement soulignée.
Citons par exemple :
- 1970 Pollution is Everybody’s Business (mentionnant le CO₂ comme un polluant, le sujet de mon précédent billet) ;
- 1973 Review of Environmental Protection Activities, Imperial Oil Ltd ;
- 1975 Oil and the Environment Pamphlet, Imperial Oil Ltd
dans les années 1980 le changement climatique (et plus seulement de simples problèmes environnementaux) fait nettement son apparition dans les rapports d'Imperial Oil, avec une prise de conscience par celle-ci que les médias commencent à s'inquiéter du sujet en évoquant de plus en plus fréquemment la relation CO₂/effet de serre ; l'un des sujets était d'ailleurs relatif aux pluies acides (voir Acid rain causes effects history), dont la plupart des climatosceptiques actuels contestent pourtant toujours la réalité, pour lequel le discours de la société était « étrangement » similaire à celui que l'on entend aujourd'hui concernant le changement climatique : « il y avait trop d'incertitudes » et la responsabilité humaine versus celle de la nature était questionnée (...)
Dans les années 1990, la société se proposait rien de moins que fournir son assistance pour aider à mettre en place des stratégies d'adaptation et d'atténuation (to provide assistance within the company to help design and implement the best mitigation and adaptive strategies) ! La société s'interrogeait même sur son rôle dans l'Arctique au regard des sérieux problèmes que pourraient poser ses activités dans cette région (voir page 51 de Response to a Framework for Discussion on the environment) ; c'est dans ces années-là que l'écart entre la position d'Imperial Oil et celle de ExxonMobil s'est fortement agrandi, cette dernière niant par ses actions intensives de lobbying toute la littérature scientifique afin de faire obstruction aux législations envisagées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre...
Ainsi, Imperial Oil contredisait frontalement ce que prétendait ExxonMobil, par exemple dans Discussion Paper on Potential Global Warming (...)
Mais nous avons vu qu'Imperial Oil s'est finalement rangée (le pistolet sur la tempe ?) aux côtés d'ExxonMobil avec notamment la déclaration en 1998 de son PDG Robert Peterson (voir A Cleaner Canada déjà mentionnée dans mon précédent billet), mais il est vrai que la société est devenue...la filiale d'ExxonMobil, il aurait donc été inconvenant que deux discours diamétralement opposés cohabitent au sein du même groupe ! (...)
There is no doubt, il n'y a aucun doute, à la fois sur la réalité de la responsabilité humaine dans le réchauffement de la planète, mais également dans le fait que ceux qui la nient aujourd'hui savaient parfaitement de quoi il retournait à une époque où ils pensaient pouvoir régler le problème facilement avec les merveilleux ingénieurs dont ils disposaient !
Cf. https://sogeco31.blogspot.com/2019/12/il-ny-aucun-doute-quils-disaient.html
Les années se suivent et se ressemblent, mais en pire !
RépondreSupprimerIl y a presque un an, en janvier de cette année, dans L'Australie, ou ce qui nous attend ?, avec un point d'interrogation que l'on pourrait aisément remplacer par un point d'exclamation, je faisais état des nombreux records de température qui étaient alors tombés comme des mouches, mais en cette fin d'année 2019 on nous parle encore de records battus pour l'été austral dans cette partie du monde qui semble si éloignée de nous.
Le dernier rapport du Climate Council mis en place en Australie est sans ambiguïté, on peut y lire, concernant les vagues de chaleurs (pages 10 et 11) :
Le nombre de jours de canicule augmente ;
Les canicules sont plus fréquentes ;
La durée de la plus longue canicule annuelle augmente ;
La première canicule de la saison se produit plus tôt ;
Le jour le plus chaud d'une canicule est de plus en plus chaud. ...
Cf. https://sogeco31.blogspot.com/2019/12/laustralie-du-reel-et-laustralie-du-deni.html
... Mais ce qui parait clair à tout être humain doté d'un cerveau en état normal de marche ne semble pas l'être pour certaines personnes qui se laissent influencer par d'excellents communicants comme Jo Nova, la blogueuse payée par l'industrie locale du charbon pour essayer de faire croire à la population que l'avenir est dans l'anthracite ; dans ABC, Climate experts do damage control on 1896 heatwave story, can’t say why, but they “know” it was cooler. Faith! elle nous parle même de foi (faith) en attribuant celle-ci aux scientifiques qui nous disent que les canicules d'aujourd'hui sont bien plus chaudes que celles des neiges d'antan !
Notre blogueuse de charme nous remémore un vieil article de 2012 dans lequel elle assurait que la canicule... de 1896 avait été bien plus mortelle (437 morts, pensez donc !) que celles que nous connaissons actuellement, faisant fi de tous les progrès accomplis dans son pays en matière de prévention et de gestion des risques, sans compter la climatisation présente dans quasiment toutes les habitations, un outil qu'auraient bien aimé avoir ses ancêtres du 19ème siècle. ...
Chaud devant :
RépondreSupprimerL'année 2019 devrait se classer au 3e rang des plus chaudes mesurées depuis 1900 !!!
(derrière 2018 et 2014...)
Cf. http://www.meteofrance.fr/actualites/77869783-climat-2019-au-3e-rang-des-annees-les-plus-chaudes-en-france
L'histoire continue ...
Supprimer:(
Quand cette jolie Joanne Codling - au nom de scène "nova" prends ses rêves pour des réalités (*)
RépondreSupprimer(Mais suis-je bête ... C'est évident que nos climato négationnistes prennent toujours leurs délires pour des réalités ; ne se sont-ils pas d'ailleurs rebaptisés "climatoréalistes ? :P )
Ah ouais Nova ?
"Les journalistes scientifiques auraient pu en finir avec la peur du réchauffement climatique il y a des années s’ils avaient fait leur travail"
:D
Ouais.... Ça c'est super Nova !
Heureusement qu'il y a les blogueurs rajoute t'elle ... Ben tiens justement, prenez donc le temps d'étudier ce blog, nettement plus perspicace et honnête que celui de ces prétendus "réalistes" :
==> Le RCA !.... Une "vérité qui dérange" ou... "un mensonge qui arrange" ?
(http://2013-continuum.blogspot.com/2019/10/mensonge-qui-arrange.html)
(*) https://www.contrepoints.org/2013/08/26/136476-le-debut-de-la-fin-du-rechauffement-climatique