BIENVENUE SUR LE BLOG DE DANEEL !

En 2003 naissait le forum yahoogroupes "CULTURE NET 2013"...
Suivi quelque temps après du "FORUM 2013"...
Lequel, suite à sa pulvérisation par "l'Étoile de la mort" de l'Empire (!), fut remplacé par le forum googlegroupes :





Dans la continuité de ces sites déjà riches de centaines de discussions, d'articles et de dossiers "chauds" tous plus passionnants et édifiants les uns que les autres - :oD -... Voici donc "2013 CONTINUUM" !...


Afin que cette nouvelle année 2022
- et celles qui la suivront (!) -
voie enfin triompher la CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE...
POUR UNE VIE ENFIN PLUS EN HARMONIE AVEC NOTRE TERRE-MÈRE... GAÏA !




MEILLEURES PENSÉES DANEELIENNES !!!





mardi 13 août 2013

Pas si bêtes...



« Ce qui fait la différence entre l’homme et l’animal, c’est le langage !... 
Les animaux n’ont aucune intelligence, seulement de l’instinct !
Ils n’ont pas de langage parce qu’ils n’ont pas de système de pensée organisé, ce ne sont que des automates, sans conscience ni raisonnement, obéissant simplement à des stimuli divers, déclenchés par un mécanisme inné de réactions stéréotypées...
Tel les divers ressorts d'une horloge ! »

(Résumé de la théorie de “l’animal-machine” de Descartes... qui s'est malheureusement imposée comme référence dans la pensée occidentale)




Bonjour amis lecteurs !...

J'aurais aimé vous offrir à l'occasion de mes vacances d'août quelques articles supplémentaires... et notamment l'une de mes "Nouvelles" de science-fiction que j'avais écrit dans ma jeunesse il y a une trentaine d'années (!) (c'est dingue comme le temps passe à une vitesse phénoménale depuis que j'ai perdu mon Tardis !!!  ;o))...
Mais la retranscription de l'oeuvre se montre plus laborieuse - et donc chronophage - que prévu ; aussi, je ne vous en offre ici que je que j'ai déjà pris le temps de recopier.... et si vous êtes assez nombreux à m'écrire et me communiquer votre enthousiasme - ou ne serait-ce que votre intérêt (!) - pour me demander la suite (là : "patrickcadetgeffroy@icloud.com").... je ferais alors l'effort de vous en offrir l'intégralité le plus rapidement possible.


(A noter que toute ressemblance avec une institution de scientifiques telle "le GIEC" - ou certains "scientifico-sceptiques" (!) - ne serait évidemment que pure coïncidence ; tout cela n'existant pas à l'époque où j'imaginais cette histoire..... et il n'y avait même pas eu encore le premier roman de Bernard Werber ni même la si géniale série "Star Gate" !!! (Bref, c'était la préhistoire absolue :oD))

MEILLEURES PENSÉES...
Et, je l'espère, régalez-vous avec cette "intro" :




Pas si bêtes... ces animaux !

- Ce qui fait toute la différence entre un homme et un animal, ce n’est pas le comportement, social ou individuel, ni la faculté d’apprendre, ni celle d’utiliser des outils, et encore moins celle d’éprouver des sentiments (tels que la peur, l’amour, la colère ou le désir). Car tout ceci peut être défini par l’instinct... Ce qui  différencie véritablement l’homme de l’animal, c’est l’intelligence ! C’est à dire cette faculté de raisonner et de pouvoir réfléchir aussi bien dans l’abstrait que le concret...

Philippe détourna les yeux de la console vidéo, et regarda curieusement son ami...
A quelle logique avait-il donc succomber pour énoncer ainsi cette définition de l’animal ?
Cela n’avait maintenant plus de rapport avec leurs actuels travaux ; ces éreintantes polémiques qui avaient succédé à cette grande euphorie enthousiaste ayant secoué toute l’humanité en cette période historique de décembre 2062, et qui tendaient à clarifier enfin précisément les critères permettant de classifier l’intelligence humaine de l’instinct animal, avaient enfin trouvé un terme.
Plus de trois années s’étaient déjà écoulées depuis que le CoMAI (“Grand Conseil du Ministère des Affaires Interplanétaires”) avait décrété péremptoirement ce que devait être “l’Opinion Publique” :
« Les Andromédiens n’étaient que des animaux ! »

Animaux très habiles, certes, et doués d’un indéniable et très puissant instinct de “Bâtisseurs”... mais malgré tout : « QUE des animaux, totalement dépourvus d’une véritable intelligence, et par surcroît : SANS AUCUNE FORME DE LANGAGE ÉVOLUÉ !!! »...
- Tu sais Philippe, je pense que cette définition, apparemment claire et concise, est en réalité bien floue. J’estime sincèrement que ceci n’était pas suffisant pour prendre une telle décision ! D’ailleurs, elle est non seulement floue, mais aussi incorrecte. Malgré tous les progrès scientifiques et sociologiques de ce dernier siècle, je te défie de trouver un seul type capable d’expliquer ce que signifie réellement “intelligence”...
Pour moi, la seule preuve permettant de différencier notre espèce des autres, c’est l’Écriture !...
Et ce n’est pas cela qui permet de nous considérer supérieurs à ceux que nous traitons de “bêtes” !
Tiens, par exemple, prends le cas des Dauphins qui sont très à la mode actuellement, pourquoi refuser de les considérer comme des créatures intelligentes, et non comme des animaux ?
Il n’existe pas un seul test fiable pour démontrer ce concept. J’en déduis donc que ce n’est pas ce critère qui entre en compte pour la classification des espèces, mais le fait qu’ils ne possèdent pas de volumineux traités sur la philosophie, la religion, la science ou la psycho-histoire !

- Mais qu’est-ce que tu racontes Isaka, lui demanda Philippe légèrement ahuri !

- Je t’explique que la possession de ce qu’un certain Voltaire avait poétiquement appelé “la peinture de la voix”, n’est pas la chose prédominante de l’intelligence.
Ce n’est pas parce que ces êtres ne possèdent pas ce que nous avons nous-même décrit comme “la meilleure et la pire des inventions : cet art de fixer par des traits notre voix fugitive”, qu’il faut les sous-estimer...
Tu crois sérieusement que l’Homme serait aujourd’hui ce qu’il est, si, selon la légende chinoise, il n’y avait eu ce pauvre Cang Jie pour inventer l’Écriture ?
Moi, je crois bien que l’humanité en serait encore à végéter... Et pourtant... l’une de leurs vieilles chansons populaires, datant je pense du seizième siècle, dit que “Cang Jie pleurait pendant la nuit : il y avait vraiment de quoi”.... Ça a l’air bizarre comme ça n’est-ce pas ? Mais la raison en est pourtant très limpide : il venait tout juste d’inventer cette “merveilleuse” chose, qu’il réalisait déjà que cela ôterait à jamais de l’esprit :... la mémoire !
Certaines espèces animales n’auraient-elles pas conservé ce trésor que l’humanité a perdue ?!
Qui nous dit que nos chers dauphins ne posséderaient pas ce formidable talent : une mémoire tellement développée qu’ils n’auraient pas besoin de toute cette panoplie de gadgets que nous arborons fièrement et ne servent en fait qu’à servir de support à notre mémoire si dramatiquement défaillante ?

Philippe Cadic regardait son ami Isaka Simov avec l’air hagard de quelqu’un qui vient de se réveiller en sursaut. Non pas qu’il dormait, mais il n’avait écouté que d’une oreille distraite les propos de son ami, absorbé qu’il était encore par la nouvelle qu’il avait reçu quelque temps plus tôt.
Dans un sursaut d’amabilité envers son ami, il tenta quelque peu à l’improviste de réintégrer la conversation : 
- De toute façon, tes dauphins n’ont jamais construits ou élaborés quoi que ce soit. Et à ce que je sache, il n’existe pas la moindre trace d’une civilisation de cétacés ou autres ODONTOCÈTES...

Philippe avait nettement accentué ce dernier mot, avec la vague intention de refroidir quelque peu l’ardeur de sa plaidoirie, mais Isaka sembla n’y prêter aucune attention, et répondit avec encore plus de verve :
- Et alors ? Qu’est-ce que cela prouve ?
N’existe t’il pas également des hommes qui n’auraient pour idéal que celui de vivre simplement des produits de la nature, et de ceux de l’amitié et de l’amour ?
S’il n’y avait cette sacrée société qui se charge de les mettre au pas sans leur demander leur avis, crois moi Philippe, ils seraient beaucoup plus nombreux que tu ne le penses. Après tout, c’est peut-être la civilisation “Delphinus” qui a découvert les véritables valeurs de la vie...

Cette fois-ci, Philippe sortit totalement de cette espèce de torpeur dans laquelle il était plongé, et demanda d’un ton visiblement très énervé :
- Mais que signifie ce discours enfin ?
De quoi parles-tu donc ?
Et que viennent faire les dauphins dans cette histoire ?

Je t’exprimais mon idée au sujet de la conclusion de cette houleuse affaire qui avait animé les médias pendant plusieurs semaines, concernant ces créatures découvertes sur Darwin III par la mission S.E.T.I. dans la seconde spirale extérieure de la galaxie située en trente et unième position dans l’antique catalogue cosmique d’un certain Charles Messier, un astronome français du dix-huitième siècle... si mes souvenirs d’école primaire sont encore bons.

Isaka Simov excellait dans cette manière de discussion, cet art de grossir les phrases à outrance d’un tas de détails plus ou moins judicieux. D’ordinaire, cela l’amusait plutôt, mais aujourd’hui, Philippe Cadic, le second Orateur du Grand Conseil du Ministère des Affaires Interplanétaires (“CoMAI”) n’avait vraiment pas l’esprit à ce genre de discussion.

Surtout que peu de temps auparavant, le vaisseau interstellaire GALAXY lui avait retransmis un message fort déconcertant, provenant du cargo intergalactique UNIVERS, en orbite de surveillance autour du système solaire de DARWIN III.
- Dis-donc Isaka, t'en a pas encore marre d'étaler ainsi ta pseudo-science ?
C'est de ces animaux découverts par l'Amiral Brad Burri dans la galaxie d'Andromède dont tu parles ?

- De ces soi-disant "animaux" !...
Car malgré le divin verdict du CoMAI, je ne suis toujours pas convaincu.
Il me semble que vous avez réagi avec ces créatures de la galaxie comme avec les créatures de notre monde, et...

- Et qu'est-ce que cela change ?!...
Nos définitions concernant la classification "Homme-Animal" s'appliquent indifféremment à toute la faune de l'univers ; tant aux animaux de notre monde que ceux des autres galaxies !!!

- Eh non, justement !
Car il y a un important facteur statistique que vous avez honteusement négligé...
Je m'étonne même d'ailleurs, que votre génial Premier Orateur Aev Anvogt n'y ait pas pensé.
Je crois même savoir que vous comptez une biochimiste parmi vos orateurs du Grand Conseil..... Le Professeur Berthe Franker non ?... Je trouve cela sidérant que même elle n'en ait pas tenu compte !.... Tu vois ce dont je veux parler mon cher Philippe ? C'est le problème de l'Évolution !...

- Mais qu'est-ce que tu crois Isaka ?
Tu prends le Grand Conseil pour une bande de demeurés ?
Bien-sûr que nous avons tenu compte de l'évolution, et encore de bien d'autres critères !...
Il est certain que si des représentants d'une intelligence extraterrestre étaient arrivés sur notre monde voici plus de trois millions d'années, ils...

- Ils auraient été si effarés de la bêtise de nos ancêtres qu'ils auraient immédiatement demandé qu'on leur envoie d'urgence un éducateur pour cas sociaux, sous la forme d'un joli monolithe noir rectangulaire...

Le second Orateur Philippe Cadic surmonta avec difficulté une soudaine bouffée de colère ; s'il y avait quelque chose qu'il ne pouvait supporter, c'était bien d'être interrompu dans des explications sérieuses par de telles références culturelles archaïques... Mais ce genre de référence, issu de la science-fiction démodée datant de la fin du premier millénaire, Isaka semblait en posséder un stock inépuisable.

- Ne m'ennuie donc pas avec tes histoires débiles de "2001", "2010", "2061" et toutes ces inepties pour gamins attardés "Star Trek", "Star Wars" et "Star machin et compagnie"...
Bon...
 Je disais donc que si des extraterrestres avaient découvert nos ancêtres Australopithèques .... (Philippe esquissa à ce moment un léger rictus d'affliction profonde, en se souvenant qu'Isaka l'avait déjà interrompu quelques temps plus tôt lors d'une conférence en s'écriant de sa voix de stentor hilare : "des australo p'tites têtes !!!") ... il est presque certain qu'au premier abord, ils auraient considéré ces hominidés comme de simples animaux, malgré les outils qu'ils avaient déjà commencé à utiliser et même à tailler comme le font aussi bien d'autres animaux !

- Eh oui Philippe, tout comme vous actuellement, qui, même au second abord, persistez à considérer les Andromédiens comme des animaux, malgré ces époustouflantes constructions si mystérieuses qu'ils praissent fabriquer depuis déjà fort longtemps !...

- Mais tu parles sans savoir Isaka !
Réfléchis donc un peu pour une fois....
Essayes d'utiliser ce peu de matière grise que la nature t'a laissé, ça te changera peut-être les idées...

- Ce n'est pas de ce genre de problème que je voulais te parler, répondit Isaka sans se laisser distraire par ces petites insultes. Il savait fort bien que son ami Philippe n'en pensait pas un mot, et que ce n'était là que des propos engendrés par l'exaspération ; talent que contrôlait également très bien Isaka. Car ce n'était évidemment pas la première fois qu'il éveillait chez son ami un tel sentiment. Cependant, Cadic avait réagi beaucoup plus rapidement que d'habitude, et il était probable qu'une influence extérieure y ait concouru....
Peut-être des préoccupations autrement plus graves que la source de cette polémique...

- De grâce Isaka, ne pourrais-tu pas reporter cela à plus tard ?
Je n'ai vraiment pas l'envie de débattre avec toi aujourd'hui. Tiens, regardes donc ce que je viens de recevoir de l'Univers...

- Ce que je voulais dire Philippe, c'est que vous avez peut-être étudié la question temporelle de l'évolution, mais pas son caractère de non-appartenance à notre monde, ni même à notre système solaire et galactique.
Et je me suis donc posé cette interrogation :
Pourquoi nous accrochons nous tant à notre propre modèle évolutif ?
Pourquoi donc faudrait-il que le symbole de l'intelligence soit la représentation d'une culture à notre image, de si haute technicité certes, mais d'une si minable et pitoyable spiritualité ?
Est-ce par pur orgueil, par sublime vanité, ou bien par suprême imbécillité ?
Pourquoi donc n'existerait il pas une civilisation  avec des millions d'années d'avance sur l'Humanité, mais dont l'évolution aurait connue un tout autre chemin, et qui, par exemple, aurait dès ses débuts développé la science du mental, du psychisme, de la conscience.... plutôt que celle de la technologie mécaniste justement dénuée de toute conscience ?
A quoi ressemblerait une telle civilisation dis-moi ?
A celle que nous avons découvert sur "Darwin 3" ? Cette prétendue "vulgaire concentration d'animaux" ?!...

- Mais arrête donc de délirer, et laisse ces suppositions stupides et excentriques à tes chers auteurs de science-fiction - pour ne pas dire de "fantastique" - qui te bourrent la cervelle avec toutes ces inepties...

Tiens, utilise donc plutôt ta si fertile imagination à tenter de comprendre ce que cela signifie...

Philippe Cadic venait de transmettre à Isaka Simove le "cérébro-message" expédié par le vice-amiral Éricpol, du gigantesque cargo intergalactique Univers.
Quand le Premier Orateur fit irruption dans son bureau, il trouva un Isaka devenu très silencieux et de toute évidence perplexe, alors que passait la visualisation "vidéo-cérébrale" du message... 
Aev Anvogt venait également de recevoir cette transmission, et c'est d'un ton qui reflétait une profonde tension qu'il demandait à son second de réunir d'urgence tous les membres du CoMAI.
En effet, Fred Éricpol - le vice-amiral de l'Univers - venait de leur annoncer que toutes les communications avaient cessé avec les onze navettes envoyées sur Darwin III, ainsi que les deux autres navettes de reconnaissance envoyées par la suite...
Anvogt ne cachait pas son inquiétude, car depuis la découverte de cette planète, la toute première planète sur laquelle on avait enfin trouvé des formes de vie dite "organisée" (c'est à dire végétale ET animale), l'Homme n'y avait jamais rencontré le moindre problème...

Il y avait déjà une bonne dizaine d'années que les bio-astronomes avaient repérés cette planète. Et dans les premiers temps, dans l'enthousiasme général, on avait préparé minutieusement le tout nouveau cargo intergalactique "UNIVERS"...
Treize mois à peine s'étaient écoulés depuis qu'une fondation de scientifiques tous de très haut niveau (baptisée "Galipernic Newstein" (!)), avait découvert les secrets du déplacement ultrarapide, plus populairement connu grâce aux oeuvres de science-fiction, sous le nom de "Hyper-espace"...

Personne n'était vraiment bien sûr de maîtriser cette nouvelle technologie, mais il est bien connu que l'Homme n'est pas un modéle de Sagesse ni de Patience.... et qu'il avait plutôt tendance à foncer tête baissée puis s'interroger ensuite s'il n'avait pas déclenché une catastrophe irréversible (!).... (Déjà, lors de la première conquête spatiale, ce fut un véritable miracle que quelques individus puissent non seulement arriver sur la lune en vie, mais également en revenir !!!)

Et, comme il en avait déjà été avec les premiers projets nucléaires qui finirent tous en catastrophe au début du troisième millénaire, il fut donc une fois encore décidé dans une sorte d'inconscience et irresponsabilité collective des plus hallucinantes, que l'Univers partirait sans tarder vers la galaxie d'Andromède, qui, bien que la plus proche voisine de notre propre galaxie, ne s'en trouvait pas moins à deux millions d'années-lumière.
Et deux millions d'années-lumière, même pour l'homme du XXIIéme siècle, cela restait encore des distances qui enflammaient les imaginations...
Et les inévitables polémiques passionnées secouèrent une fois de plus l'ensemble de l'humanité...
L'une des objections les plus partagées concernant la mission d'Univers, était que, se basant sur le fait que la lumière de cette planète étant vieille de deux millions d'années, il n'y avait peut-être déjà plus rien : ni de "Darwin III".... ni même de système solaire viabilisé pour la persistance de la vie !!!

Enfin bref.... le nouveau moteur "à poussée quantique" s'était révélé finalement une totale réussite, et Univers parvint près de son système solaire en moins de sept ans !
Et grâce à l'invention des transmissions par "cérébro-vidéo", le monde entier pu suivre presque en direct les fantastiques découvertes de la planète "Darwin III" (baptisée ainsi en hommage à celui, qui, le premier, élabora des théories sur l'évolution des espèces)...


La date officielle du premier pas sur Darwin III remontait à trois ans, plus précisément le 13 septembre 2110.
Mais il fallu attendre trois bon mois pour découvrir enfin des représentants de ce que les médias surnommèrent "La Civilisation Andromédienne".
Plus de trois mois pour les trouver, malgré leurs grandioses ouvrages semblables de par leur architecture élancée aux vieilles cathédrales de l'ancienne "Europe".
Trois mois de recherches avec les meilleurs robots de ce vingt-deuxième siècle, cela pouvait apparaître pour des profanes comme un temps relativement trop long pour retrouver les bâtisseurs de monuments aussi imposants et extraordinaires ; mais il ne fallait pas oublier cependant que la planète "Darwin III" possédait une dimension quasi saturnienne : près de 121.000 kilomètres de diamètre  alors que la Terre n'en faisait même pas 13.000 !...
Ce qui explique que dans les premiers temps, une déception croissante s'emparait des Zoobiologistes, contrairement à la sublime exaltation qui gagnait les milieux scientifiques spécialisés dans la biochimie végétale....Il y avait bien de temps en temps quelques rencontres étonnantes, mais malheureusement rien qui correspondait à l'attente humaine d'une vraie "rencontre du troisième type" !...

Mais comme l'avait dit deux siècles plus tôt un certain "RG" qui avait relaté en bandes dessinées le premier voyage humain dans l'espace (!) :
« A force de croire en ses rêves, l'homme en fait une réalité »...

Et puis enfin on arriva dans cette fameuse contrée où l'on découvrit toutes ces fantastiques constructions, dignes des grandes oeuvres humaines. Et là, l'humanité pensa véritablement avoir rencontré cette "Intelligence extraterrestre" tant décrite et vantée - où au contraire diabolisée (!) - depuis des siècles par les écrivains de ce genre si longtemps méconnu, méprisé même, par les gardiens du temple de "La Littérature" !.... Ce genre d'une richesse pourtant inégalée, baptisé par l'un de ses propres créateurs qui lui ont conféré ses lettres de noblesse, de ce doux nom évocateur de "MERVEILLEUX SCIENTIFIQUE".... Mais qui fut malheureusement dénommé quelques années plus tard par le terme bien moins poétique de "Science-Fiction"...

En attendant, donc, de pouvoir communiquer avec ces êtres, on attribua alors provisoirement à cette région bénie, un nom historique en hommage aux deux pionniers qui avaient ouvert au monde de la recherche scientifique les portes monumentales de la Terraformation et Colonisation planétaire : "Le monde de Julv Hern et Hash Géouails" !...


Avant que l'on puisse mettre en place les mécaniques assurant les images vidéocérébrales, c'est au chef de mission Mat Eson qu'il incombait le devoir de décrire "les créatures d'Andromède"...
Tâche des plus ardues, car ces êtres étaient peu comparables à ce qui pouvait déjà exister sur Terre. Et c'est véritablement un travail fastidieux de décrire un être - ou un objet - si l'on ne possède pas de références communes. Eson s'en tira tant bien que mal avec une description  sémantiquement vague, laissant largement à l'imagination de quoi vagabonder...
Ces êtres étaient pour la si restreinte compréhension humaine d'une forme si aberrante qu'on aurait pu les croire tout droit sortis de l'imagination hallucinée des plus délirantes bandes dessinées d'Héroïc Fantasy du vingtième siècle...
Pour tenter une vague comparaison, ils pouvaient ressembler de loin aux rejetons d'un ours et d'une panthère noire "phosphorescente" (!), bien qu'en réalité, vu de près, il n'y avait pas le moindre point commun pour aucun des deux. En vérité, il n'y avait pas grand chose de commun avec quoi que ce soit de connu. Ils brillaient ça c'était évident, mais impossible de savoir par quel phénomène psysiologique ; même nos lucioles et autres "vers luisant" pouvaient passer pour des "mini-trous noirs" à côté de leur luminosité étrange, qui se percevait de loin mais ne provoquait pourtant pas le moindre éblouissement même de près... C'était un vrai mystère !
Et d'autant plus une vraie gageure que de pouvoir décrire verbalement ces créatures.
Mat Eson osa ces quelques comparaisons descriptives, en précisant bien qu'elles étaient quand-même des plus floues et imprécises :
"Leur visage - si tant est qu'il s'agissait bien de cela et non d'une illusion d'optique comme on en avait déjà connu dans l'histoire avec les fameux "Garadiovolo" de Garamendi  (!) - évoquait plus ou moins une figure de primate. Leurs mains - si l'on pouvait appeler ça des mains malgré leur incontestable fonction préhensile - évoquaient plutôt des doigts qui ressemblaient chacuns à une réplique miniaturisée des tentacules de certains Céphalopodes tels que la pieuvre ou le calamar (ou "calmar", molusque géant de la haute mer qui, sur la Terre, peut dépasser les 15 mètres de long)...
Les Andromédiens se déplacent fastidieusement, selon un procédé situé à mi-chemin entre la reptation du serpent, et la démarche pesante et saccadée propre aux crocodiliens..."

Ces créatures réunissaient en fait à elles seules tant de délires bio-physiologiques, que pendant plusieurs mois, meme les amateurs du "Fantastique" le plus effréné, restèrent totalement incrédules face à cette nouvelle réalité.
L'anatomie de ces êtres n'était pour l'intellect humain qu'une immense gageure :
Outre leur apparence générale semblant résulter d'un aléatoire mixage génétique de ces si vifs "Fissipèdes" de l'ordre des Ursidae et des Panthera,... ou bien celle de leur visage, pâle reproduction de faciès simiesque,... ou bien encore celle de leurs mains tentaculaires,... ces créatures se maintenaient en position quasi verticale sur des membres postérieurs très long, évoquant les formidables jambes du kangourou (ce marsupial australien capable de bondir à plus d'un mètre cinquante de hauteur), alors que les pieds, eux, possédaient un petit air de famille avec ceux des Pinnipèdes ; des organes plus proches biologiquement de la nageoire que du pied. Organes que l'on rencontre principalement sur la planète Terre, chez les éléphants et les loutres...
Éléphants et loutres de mer bien-sûr, également dénommés "Phoques" et "Otaries" !

Ces êtres étaient par surcroît revêtu d'une matière si indéfinissable, qu'on ne pouvait établir avec certitude s'ils étaient nus ou habillés :
Si c'était des vêtements, ils les avaient vraiment conçus à la perfection, car ils étaient si bien ajustés qu'il était impossible d'y distinguer coutures ou épaisseurs ...
Selon Math Eson, ils semblaient nus !...
Mais là aussi, ce qui clochait, c'est que l'on ne pouvait non plus distinguer quoi que ce soit de probant pouvant démontrer une quelconque sexualité :
La "peau" pouvait à la rigueur être comparée à du cuir mal tanné, mais un cuir légèrement écailleux, semblable en cela à la peau de certains reptiles, comme les serpents.
Cependant, contrairement à la nature froide et parfois visqueuse de l'épiderme de ces Ophidiens, cette espèce de cuir à écailles était recouvert d'une étrange substance translucide et tiède, donnant l'impression de caresser une peau humaine, aussi douce que celle d'un enfant...

Question comportement, ces indigènes de "Darwin III" paraissaient peu farouches. En fait, ils donnaient l'impression d'être sous l'emprise d'une constante léthargie corporelle ; quoi qu'on leur fasse, ils ne réagissaient qu'avec une extrême lenteur, et souvent même pas du tout, semblant nous ignorer avec un mépris total.
Bien-sûr, personne ne s'était encore avisé de tenter sur eux des "expériences animales" (!)... mais il fallait avouer malheureusement que ce n'était pas par respect de la vie, mais plutôt par crainte de l'inconnu ; car il ne fallait pas oublier que l'on ne savait pas encore si ces "Andromédiens" n'étaient que de simples créatures insignifiantes et sans danger... ou s'ils étaient plutôt "dignes" de l'homme  !!!


Et, même s'ils s'avéraient n'être "que des animaux" (!).... On ne savait pas s'ils étaient plutôt du genre "carnassier" ou "herbivore".
A en croire Math Eson cependant, ou plutôt son second Rob Ereinlein, ce jeune prodige surnommé par ses compagnons "l'enfant tombé des étoiles", il n'y avait pas le moindre danger. En effet, Rob ironisait très souvent en disant que "l'humanité avait parcouru autant de milliards de kilomètres, et dilapidé une si colossale et monstrueuse fortune, simplement pour rendre une petite visite aux parents « éloignés ! » de ces... : « si ridicules petits mammifères édentés d'Amérique du sud, les "Paresseux" » (!)... (Quoique, un Paresseux tel que l'AÏ, baptisé par les zoologistes du nom barbare de "Bradypus", est quand-même capable, grâce à ses trois puissantes griffes qui lui servent ordinairement à s'accrocher aux arbres, de pratiquer également de très jolies entailles dans la chair (!!!)...

Enfin, question communication, là, c'était le néant absolu.
Les meilleurs spécialistes de sémiologie et de zoosémantique étudièrent passionnément ce cas, avec acharnement parfois.... mais ils ne trouvèrent rien de concluant ; Il n'y avait pas le plus petit signe, ni la plus infime trace d'échanges quelconques, ni la moindre observation révélant l'existence d'un langage olfactif, gestuel ou même sonore, que ce soit du genre aboiement, ou miaulement, piaillement, grognement, rugissement.... ou bien cliquetis ou sifflements à très hautes fréquences comme chez nos amis Cétacés les dauphins...

C'est cette dernière question : « Y avait-il ou non une forme de langage évolué chez les Andromédiens ? », qui éveilla de nouveau chez les humains ces sempiternels débats et controverses passionnés (bavardages, parfois violents, qui, en général, n'aboutissent qu'à une sorte de statu-quo qui ne favorise ni l'un ni l'autre des divers partis-pris !)...

A cause de cela, la fascination et l'interêt enthousiaste exercés par les Andromédiens en tant qu'éventuels représentants d'une civilsation extra-terrestre, cessèrent  après seulement une quarantaine de jours (de jours terrestres, car "Darwin III" ayant une rotation comparable à celle de Saturne dans notre système solaire, la journée Darwinienne n'avoisinait qu'onze heures ... selon la norme terrienne)...
Et c'est alors que recommença, après une longue période d'acalmie de plusieurs décennies, le spectaculairre débat sur les frontières délimitant l'instinct de l'intelligence...
En d'autres termes, celui sensé apporter la différence entre la psychologie humaine et la psychologie animale.

Bien entendu, il va sans dire que les Andromédiens étaient bien mal partis pour être reconnus comme les membres d'une race intelligente et évoluée, car bien-sûr, la majorité des "voix" - toutes humaines évidemment - se tenaient en faveur de la suprématie humaine !...


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A SUIVRE

A mes fidèles lecteurs qui s'impatienteraient de "ma lenteur rédactionnelle" et aimeraient avoir rapidement la fin de cette nouvelle... qu'ils n'hésitent surtout pas à me booster en m'envoyant (à cette adresse par exemple : "patrickcadetgeffroy@icloud.com") leurs félicitations et encouragements les plus chaleureux et enthousiastes  ;o)

MEILLEURES PENSÉES !!!!!!!!!!!!!